Cannes 2017 : Une Femme Douce

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Une Femme Douce

France, Allemagne, Pays-Bas, Lituanie – 2017
Titre original : A Gentle Creature
Réalisateur : Sergei Loznitsa
Scénario : Sergei Loznitsa
Acteurs : Vasilina Makovtseva, Valeriu Andriuta, Sergeï Kolesov
Distribution : Haut et Court
Durée : 2h 23min
Genre : Drame
Date de sortie : 16 août 2017

4/5

Sélection officielle – En compétition

Le cinéaste Sergey Loznitsa (My Joy, Dans la brume) débarque sur la croisette pour présenter Une Femme Douce, le portrait terrifiant d’une Russie où l’horreur s’est infiltrée dans les moindres facettes de la vie quotidienne. 

Synopsis officiel : Une femme reçoit le colis qu’elle a envoyé quelques temps plus tôt à son mari incarcéré pour un crime qu’il n’a pas commis. Inquiète et profondément désemparée elle décide de lui rendre visite. Ainsi commence l’histoire d’un voyage, l’histoire d’une bataille absurde contre une forteresse impénétrable.

Un portrait terrifiant

Cette Femme Douce que l’on suit dans sa traversé du pays, prête à tout pour emmener ce colis à son mari détenu dans une prison, cette femme n’est qu’un regard, celui du réalisateur qui, à travers elle, dépeint un pays au bord du chaos.

Le nouveau film de Sergei Loznitsa n’a rien de léger, l’idée ici c’est de montrer à tous la réalité du pays. Tous les codes de la culture sont passés au peigne fin : l’alcoolisme, la mafia, le proxénétisme, la corruption, les aberrations administratives…

Et cette Femme Douce, seule contre tous, dans son combat pour savoir pourquoi ce colis n’est jamais arrivé et si son mari est toujours vivant, cette femme va faire face à tous les protagonistes (policiers, militaires, administratifs, mafiosos, prostitués …) avec un calme et un détachement surprenant. Une vision extérieure impassible qui a accepté depuis longtemps son sort, la vision d’une autre époque qui juge ce qu’est devenu ce peuple.

Le film de Loznitsa est un rouleau compresseur sans aucune concession. Une descente aux enfers dans laquelle le cinéaste tape fort quitte à se faire des ennemis. Dommage de terminer l’oeuvre sur cette scène de rêve trop longue dont l’objectif est d’expliquer ce que le spectateur à compris depuis longtemps, que chaque personnage représente une aberration du système.

 

Conclusion

Sergei Loznitsa frappe fort avec un film profondement engagé, une descente dans l’enfer d’un système gangrené dans son ensemble.

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