Don’t breathe – La maison des ténèbres
États-Unis : 2016
Titre original : Don’t breathe
Réalisateur : Fede Alvarez
Scénario : Rodolfo Sayagues, Fede Alvarez
Acteurs : Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 1h25
Genre : Thriller, Horreur
Date de sortie cinéma : 5 octobre 2016
Date de sortie DVD/BR : 15 février 2017
Pour échapper à la violence de sa mère et sauver sa jeune sœur d’une existence sans avenir, Rocky est prête à tout. Avec ses amis Alex et Money, elle a déjà commis quelques cambriolages, mais rien qui leur rapporte assez pour enfin quitter Détroit. Lorsque le trio entend parler d’un aveugle qui vit en solitaire et garde chez lui une petite fortune, ils préparent ce qu’ils pensent être leur ultime coup. Mais leur victime va se révéler bien plus effrayante, et surtout bien plus dangereuse que ce à quoi ils s’attendaient…
Le film
[4/5]
« Pour le cinéphage de base, l’idée de pouvoir porter sur un piédestal un jeune metteur en scène que l’on considère comme « prometteur » a quelque chose de particulièrement excitant. Si le cinéaste en question confirme les espoirs placés en lui, on peut se targuer de l’avoir détecté avant tout le monde. Dans le cas contraire, on peut toujours jeter notre dévolu sur quelqu’un d’autre. En ce qui concerne Fede Alvarez, nous l’avons découvert avec un projet pour le moins casse gueule, à savoir le remake d’un de ces films jugés « intouchables » par tout fan qui se respecte, Evil Dead. Jeune cinéaste uruguayen s’étant fait une réputation sur Youtube avec son court métrage Ataque de Panico!, il a passé avec succès le cap du long métrage, allant à l’encontre du film original de Sam Raimi, optant plutôt pour une approche sanguinaire et radicale, et se montrant de plus très à l’aise avec la caméra avec une mise en scène baroque et stylisée. Dès lors, il ne lui restait plus qu’à enfoncer le clou avec un film original, chose faite avec Don’t breathe – La maison des ténèbres. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, non seulement il confirme les espoirs que l’on avait pu placer en lui, mais il le fait avec une maîtrise de la mise en scène n’ayant rien à envier à un certain David Fincher. (…)
La jubilation du cinéaste à filmer se transmet sur le spectateur, qui prend un plaisir de chaque instant à se plonger dans ce thriller horrifique de haute volée, comme on n’a plus trop l’habitude d’en voir débarquer en salles. Malgré les clichés scénaristiques, il est en effet de plus en plus rare de pouvoir savourer sur grand écran ce type de film, en dehors des festivals. Restant avant tout ludique, mais n’hésitant pas à glisser une bonne dose de perversion et d’humour (très) noir, violent sans tomber dans le piège du tortune porn qui lui tendait si facilement les bras, il s’agit d’une petite bombe, qui fait franchement du bien là où elle fait mal aux personnages. On attendra donc avec impatience les prochains travaux de ce metteur en scène désormais incontournable. »
Extrait de la critique de notre chroniqueur Sébastien Dard. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.
Le DVD
[4,5/5]
Il n’y a pas à se plaindre, le DVD édité par Sony Pictures nous permettra de découvrir le film de Fede Alvarez dans des conditions tout à fait satisfaisantes, même si on suppose que la version Blu-ray devrait logiquement rendre pleinement honneur au travail sur la photo nocturne de Pedro Luque, adaptée à un tournage en numérique avec la caméra Arri Alexa Plus. Mais il faut avouer que Sony est rodé au format DVD, et nous propose une nouvelle fois un master sans faille : définition, piqué et couleurs composent plutôt bien avec les limites d’un encodage en définition standard. Côté son, VF et VO sont proposées en Dolby Digital 5.1, dans des mixages dynamiques et bien enveloppants, qui auront de quoi vous faire bondir de votre fauteuil à l’occasion des quelques jump-scares qui émaillent le métrage.
Du côté des suppléments, et outre un excellent et très complet commentaire audio signé Fede Alvarez, Rodo Sayagues et Stephen Lang, on s’arrêtera d’abord sur une sélection d’une quinzaine de minutes de scènes coupées, qui proposent qui plus est un commentaire optionnel du réalisateur. Si la plupart de celles mettant en scène les jeunes cambrioleurs n’apportent rien de réellement nouveau au métrage (on découvre cela dit le père d’Alex), celles mettant en scène « l’aveugle » se révèlent assez intéressantes – déjà parce qu’elles mettent en scène Stephen Lang, dont la présence magnétique est probablement pour beaucoup dans la réussite de Don’t breathe – La maison des ténèbres, mais également parce qu’elles creusent un peu plus ses motivations et sa psychologie tordue. On terminera le tour des bonus avec un petit passage du côté des coulisses du film, à travers cinq featurettes promotionnelles de 2 à 4 minutes, survolant notamment le sound design ou l’architecture de la maison qui sert de décor au film.