Berlinale 2017 : les jurys du Premier film et du Documentaire

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En attendant de savoir quelles personnalités du cinéma international rejoindront le président du jury de la compétition officielle Paul Verhoeven à partir du 9 février et de connaître d’ici mardi prochain les horaires des films projetés, vous trouverez ci-joints les noms des membres des jurys pour l’équivalent berlinois de la Caméra d’or pour le Meilleur premier film, ainsi que pour le prix du Meilleur documentaire, toutes sections du 67ème Festival de Berlin confondues.

Ce n’est que depuis onze ans, l’année 2006 pour être exact, que la Berlinale met particulièrement en avant les créateurs de premiers films. Ceux-ci concourent depuis au Prix de la Meilleure Première œuvre, doté d’une somme de 50 000 euros, à partager entre le réalisateur et le producteur du film primé. Le lauréat sera annoncé lors de la cérémonie de clôture du festival, le samedi 18 février. Pour délibérer du digne successeur de Hedi Un vent de liberté de Mohamed Ben Attia, récompensé de la sorte l’année dernière, parmi les seize films éligibles, les trois membres du jury ont été annoncés hier par Dieter Kosslick, le directeur du festival.

Le réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante (*1977) se souvient sans doute encore très bien de l’angoisse que représente la présentation d’un premier film dans un festival aussi prestigieux que celui de Berlin. Il y avait été lui-même en compétition il y a deux ans avec son premier long-métrage Ixcanul, qui avait remporté alors le prix Alfred Bauer pour l’œuvre la plus innovante. Après avoir fait le tour des festivals internationaux tels que ceux de Toronto, San Sebastian et Rotterdam et d’avoir été choisi pour représenter le Guatemala dans la catégorie du Meilleur Film étranger aux Oscars, Ixcanul était sorti en France en novembre 2015. Le réalisateur travaille actuellement sur son deuxième long-métrage Tremblements.

La Française Clotilde Courau (*1969) a fait au moins autant parler d’elle en tant qu’actrice de cinéma que de membre de l’aristocratie italienne, grâce à son mariage hautement médiatisé avec le prince Emmanuel-Philibert de Savoie en 2003. Loin des objectifs indiscrets des paparazzi, elle a pourtant une filmographie des plus respectables, qui l’a vue collaborer avec des réalisateurs aussi reconnus que Jacques Doillon (Le Petit criminel), Bertrand Tavernier (L’Appât – Ours d’or à Berlin en 1995), Jean Becker (Elisa), Patrice Leconte (Les Grands ducs), Michel Blanc (Embrassez qui vous voudrez), Michel Deville (Un monde presque paisible) et Philippe Garrel (L’Ombre des femmes). Elle a été nommée à trois reprises aux César, en tant que Meilleur espoir féminin pour Le Petit criminel et Elisa, ainsi que pour ce dernier dans la catégorie de la Meilleure actrice dans un second rôle.

Comme son confrère latino-américain, le réalisateur saoudien Mahmoud Sabbagh (*1983) a récemment fait ses premiers pas sur la scène internationale, grâce aux sélectionneurs du Festival de Berlin. Ce n’est pas plus tard que l’année dernière qu’il y avait présenté son premier film Barakah meets Barakah au Forum, où il avait remporté le prix du jury œcuménique. Tout comme Ixcanul, il avait représenté son pays, l’Arabie saoudite, dans la course à l’Oscar du Meilleur Film étranger.

L’engagement de longue haleine des organisateurs du Festival de Berlin en faveur du film documentaire s’est enfin matérialisé cette année sous la forme du premier prix documentaire, sponsorisé par l’horloger allemand Glashütte Original. Même mode opératoire que pour le prix du premier film, puisque celui des documentaires est doté de 50 000 euros, à partager de même entre le réalisateur et le producteur et que cette année, ce sont aussi seize films documentaires qui ont été sélectionnés à travers les différents programmes du festival. Le prix, manufacturé par l’horloger dont il porte le nom, sera remis comme tous les autres lors de la soirée de clôture, à l’issue des délibérations des trois membres du jury.

La critique mexicaine Daniela Michel est une habituée des jurys de festivals, puisque elle a déjà siégé dans ceux à Cannes de la Semaine de la Critique en 2014 et Un certain regard en 2011. Elle est depuis 2003 la directrice de l’influent Festival International de Morelia dans son pays natal.

La réalisatrice et productrice Laura Poitras (*1964) est internationalement connue pour son documentaire Citizenfour sur Edward Snowden, qui lui avait valu en 2015 une avalanche de prix, dont l’Oscar, l’Emmy et le BAFTA du Meilleur documentaire, ainsi que les prix de la Directors Guild, des critiques de Los Angeles et le German Film Award. Ses deux premiers documentaires My country my country et The Oath avaient été sélectionnés au Forum du Festival de Berlin, respectivement en 2006 et 2010. En 2014, elle a gagné le prestigieux prix Pulitzer pour son travail de journaliste sur l’agence américaine NSA. Son dernier documentaire Risk sur le patron de WikiLeaks Julian Assange avait fait partie de la Quinzaine des réalisateurs au dernier Festival de Cannes.

Le réalisateur d’origine irakienne Samir (*1955) a passé toute sa vie d’adulte en Suisse. Il y est notamment à l’origine de documentaires tels que Forget Baghdad, sorti en France en octobre 2003, et Iraqi Odyssey, présenté au Panorama du Festival de Berlin en 2015 et pré-sélectionné par la Suisse pour la course à l’Oscar du Meilleur Film étranger. En tant que producteur, il a entre autres participé à Dans un jardin je suis entré de Avi Mograbi et au film de fiction Go home de Jihane Chouaib, sorti en France en décembre dernier.

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