Voici quelques unes de nos déceptions de l’année avec des films attendus et haïs de tous, et d’autres choix plus surprenants, certaines œuvres se retrouvant parmi les préférées d’autres rédacteurs. Retrouvez en cliquant sur ce lien mes choix (qui auraient pris trop de place ci-dessous).
Jean-Jacques Corrio
- Nocturama de Bertrand Bonello : on regrette que la réalisation soit aussi maladroite et le résultat aussi ennuyeux.
- Eternité de Tran Anh Hung : Un film qui porte bien son nom : il faut vraiment beaucoup de courage pour rester jusqu’au bout.
- A jamais de Benoît Jacquot : un film qui essaye de marier un travail de deuil à un fantastique de pacotille, une mayonnaise qui ne prend jamais avec des scènes si souvent grotesques qu’on se demande s’il faut en rire ou en pleurer !
- Le cœur régulier de Vanja D’Alcantara : un film sur le deuil dans lequel on ne ressent pas une once d’émotion. Rien, nada, que couic.
- Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers : un film sur le deuil dans lequel on ne ressent pas une once d’émotion. Rien, nada, que couic.
- Personal Shopper d’Olivier Assayas : on se demande comment un réalisateur peut être capable de réaliser Sils Maria qu’il n’est pas exagéré de qualifier de chef d’œuvre et, 2 ans après, se planter dans les grandes largeurs dans le film suivant !
- Mimosas d’Oliver Laxe : Un scénario qui, dans un contexte mystique, part dans l’abscons sans aucun scrupule, avec son lot de paraboles incompréhensibles pour le commun des mortels et ses innombrables références à Allah.
- Juste la fin du monde de Xavier Dolan : Mr Dolan veut qu’on le prenne pour un réalisateur génial et, malheureusement, beaucoup trop de monde (spectateurs et critiques) tombe dans le panneau au point que, de plus en plus, Mr Dolan est persuadé qu’il est génial ! Eh bien non, Mr Dolan n’est pas génial !
- Toni Erdmann de Maren Ade : un film qui n’est pas vraiment mauvais, mais, depuis le dernier Festival de Cannes, j’en ai plus qu’assez qu’on en fasse LE film de l’année, ce qu’il n’est pas : il est beaucoup trop long et trop répétitif pour cela. Lorsqu’on le voit pour la 25ème fois, le gag à base de fausses dents et de faux cheveux commence franchement à lasser !
- Manchester by the sea : Kenneth Lonergan a cru devoir insuffler de l’émotion au travers des musiques choisies pour accompagner un certain nombre de scènes. De très belles musiques, certes, mais qui aurait été inutiles si le réalisateur avait bien fait son boulot de metteur en scène !
Mickaël Lanoye
Étant donné que je sélectionne avec soin les films que je vois en fonction de mes goûts, il m’arrive assez peu souvent de tomber sur des gros ratages, des catastrophes ou des films ne me plaisant pas du tout. Ce Flop 2016 ne sera donc pas constitué de « mauvais » films à proprement parler, mais essentiellement de déceptions, liées aux attentes que je pouvais avoir avant de les découvrir. Des concepts porteurs mais mal exploités aux comédies pas drôles, en passant par les tous petits films signés par de grands réalisateurs :
- Zoolander 2 de Ben Stiller
- Un homme à la hauteur de Laurent Tirard
- Elle de Paul Verhoeven
- The Neon Demon de Nicolas Winding Refn
- Tarzan de David Yates
- Bad moms de Jon Lucas et Scott Moore
- The Darkness de Greg McLean
Aubin Bouillé
- The Assassin
Loin d’être un mauvais film, The Assassin demeure pour autant une belle déception. Vendu comme un film d’arts martiaux impressionnant et inspiré des grands classiques du genre, il s’avère être finalement d’un ennui mortel. Esthétiquement très ancré dans la culture asiatique, The Assassin souffre d’un le grand problème : sa monotonie. Alors que les combats, certes réussis, sont presque complément absents, le scénario est trop flou, mettant en avant des relations alambiquées et trop nombreuses qui finissent par perdre un spectateur asphyxié. Reste que l’esthétique est parfaite, le calme et le silence hypnotiques, et la reconstitution de la Chine d’époque impressionnante. Malheureusement si l’ennui était mortel le film aurait engendré un véritable carnage.
- Star Wars – Rogue One
Un spin-off bien fade dont les arguments reposent sur des fans services désobligeants. Rogue One ne décolle jamais vraiment, les actes héroïques sont en manque cruel d’impact, les morts des personnages sont mal conçues, empreintes de clichés, les personnages stéréotypés, les dialogues insipides et la logique défie parfois l’entendement. Via quelques facilités scénaristiques, Gareth Edwards simplifie une histoire qui méritait certainement mieux. Malgré un univers travaillé et étiolé, et un retour de Dark Vador relativement réussi, Rogue One est passablement ennuyeux.
- Suicide Squad
David Ayer a détruit le Joker. Jared Leto interprète, à grand coup de mimiques ridicules, un piètre Joker, relégué au rang de simple gangster peu convaincant. Peu menaçant, d’une folie toute relative, un diabolisme absent, le Joker de la Suicide Squad fait pitié. Au delà de ca, le film de Ayer n’est qu’un blockbuster classique qui ne tient parfois la route que grâce à quelques personnages attrayants et attachants et via quelques vannes et situations drôles bien trouvées. Pour autant, l’irrévérence promise est absente, la logique du scénario reste encore à démontrer et le final grandiloquent fait pâle figure. Reste un Will Smith très inspiré que l’on prend plaisir à revoir.
- Independance Day : Resurgence
Bon gros navet intersidéral, cette suite de Independance Day déçoit en tout point. Héros caricaturaux, accumulation de clichés, extraterrestres insipides, scènes d’action ennuyeuses, dialogues vains, mise en situation grotesque, final sans queue ni tête, ce blockbuster est détestable. Le côté décalé et drôle du premier opus ne revient qu’à de trop rares moments et le casting, plutôt attrayant, n’a pas le temps de s’exprimer. Un cliché du blockbuster gras et idiot, dommage…
- SOS Fantômes
Si ce n’est la seconde partie du film horripilante à cause de cette surenchère détestable d’effets spéciaux et de scènes d’action douteuses, ce reboot est un divertissement convenable dans sa première partie. Bien moins drôle que les originaux on retiendra surtout les apparitions de l’ancien casting et du cultissime Glouton. Pour autant Paul Feig et sa bande auraient mieux fait de laisser SOS Fantômes dans les années 1980.
Sébastien Dard
(du pire au moins pire)
1. Eternité
2. Iris
3. Alice de l’autre côté du miroir
4. Creative control
5. Tour de France
6. Beijing stories
7. La tour 2 contrôle infernale
8. Le convoi
9. Par amour
10. The Door
David Huriot
Ghostbusters de Paul Feig
OGB
- Suicide squad
Oui, mesdames et messieurs les producteurs, faire un film en faisant fi de la vision de son réalisateur n’en fait pas un bon film, loin de là. Enfin, un acharnement mérité qui devrait servir d’exemple à toutes ces super productions moisies qui voient les films comme des produits de consommation jetables (oui Marvel c’est toi que je vise). Ah et d’ailleurs, la folie c’est pas écrire sur ses murs “HA HA HA” et se tatouer “Damaged” sur le front. Non sérieux, Guenièvre dans Kaamelott jouait mieux la folie que le Joker et Harley Quinn réunis (je vais un peu loin). Après si vous aimez Will Smith et que vous êtes triste parce que vous vouliez une suite à A la recherche du bonheur, Suicide squad est sans doute une bonne alternative, y a Will Smith et il se bat pour son enfant…PFFFFFFFFFFFFF. La bande-annonce était sympa.
- Docteur Strange
Pour son scénario et ses dialogues. Action – Punchline HAHA – Action – Punchline HAHA – *je me goinfre de Popcorn* – Action – Scène post-générique – Scène post-scène-post-générique – A suivre… J’ai rien retenu.
- Batman v superman
Hé on fait un film sur Batman et Superman. Puis après la sortie en salle, on sort une version plus chère qu’on appelle “Definitive, Ultra, HD, Ultimate Edition” comme ça on se fait de l’argent et les gens ont pas le droit de dire du mal du film tant qu’ils ont pas vu cette version! Je suis mauvaise langue, mais il faut bien dire que le film était pas top si on enlève quelques scènes de combat bien fichus, un visuel qui tient la route et une symbolique qui fait réfléchir. Le reste c’est Hans Zimmer qui s’amuse à reprendre “Ad Vitam eternam” ses musiques en faisant péter les watts pour donner de l’épaisseur à des scènes qui nous paraissent bien trop plates.
- Warcraft
J’ai pas tout compris mais en gros les orcs et les humains s’entendent pas des masses. Ah et le “fell” ça corrompt et c’est pas bien. Mais pourquoi?
Nicolas Santal
Sans être les pires films de l’année, voici mes plus grosses déceptions :
– Batman v Superman, bien que moins pire que les horribles X-Men Apocalypse et Suicide Squad, est tout même un mauvais film. Poussant à son paroxysme la forme de film en tant que cahier des charges, chaque scène est une bande-annonce, et le combat final est affreusement générique. Pire, l’affrontement tant attendu entre les deux légendes du titre est ni épique ni prenant, et Zack Snyder souille la figure de Batman en en faisant un vulgaire meurtrier.
– Ip Man 3 est sorti directement en VOD comme les opus précédents. Sauf que si Ip Man 1 et 2 étaient d’excellents films de kung-fu, aux combats magistraux, ici on assiste à des combats oubliables, à des effets numériques criards et à un caméo Mike Tyson ridicule – alors qu’il s’agit du même réalisateur, Wilson Yip. L’incompréhension est donc totale.
– Les Huit salopards est objectivement meilleur que les films précédemment cités. Sauf que Tarantino a atteint à mes yeux le moment où il ne fait plus que se regarder filmer, enchaînant lentement les gimmicks de son cinéma. C’est simple : on dirait le film d’un imitateur. Grosse déception donc …
Warcraft est le plus beau et incroyable film de l’année à mes yeux. Savoir à quel point c’était inattendu, du jamais vu, avec un budget à 160 millions de $ pour un chiffre d’affaire ayant quadruplé. La faculté d’avoir conquis autant les fans que les non joueurs ou non-connaisseurs. Des effets spéciaux réalisés de la même façon qu’Avatar avec un résultat bien plus beau à mon gout, plus compliqué dans le sens ou Avatar présentait des visages humanisés et Warcraft, des visages animalisés Orcs avec des expressions humaines. L’histoire fidèle au jeux et au commencement, la fidélité des persos. Un réal presque inconnu, Duncan Jones, des acteurs super notamment Travis Fimmel. Bref, les gens qui disent que c’est un flops ou que c’est nul, n’ont rien compris pour moi. Pas parce que je suis un fan, autant du jeu, que le film ou les romans mais, parce que l’opinion général de ce film était à 90% positifs et, tout les gens que je connais l’ayant vu, fans ou non l’on adorés. Donc, c’est un succès et un véritable chef d’oeuvre qui marque la qualité des adaptations de jeux vidéos au ciné.