Test DVD : Vicky

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Vicky

 
France : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Denis Imbert
Scénario : Victoria Bedos, Denis Imbert
Acteurs : Victoria Bedos, Chantal Lauby, François Berléand
Éditeur : Gaumont
Durée : 1h24
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 8 juin 2016
Date de sortie DVD : 1 décembre 2016

 

 

À presque 30 ans, Victoire la petite dernière de la célèbre famille Bonhomme, l’éternelle enfant sage de la tribu, décide enfin de s’émanciper en découvrant l’alcool, le sexe, et… sa voix. Grâce à Banjo, un chanteur de bar et d’Elvis, elle va réussir à prendre son envol en chantant l’amour avec pudeur et le sexe sans tabou, et entraîne sa mère avec elle au grand dam de son père et de son frère…

 

 

Le film

[3/5]

Au regard de la filmographie qu’elle est en train de s’ériger au fil des années, on peut sans la moindre hésitation supposer que la vie de Victoria Bedos, native de 1984, a été profondément bouleversée par la découverte de Little Miss Sunshine en 2006.

Le schéma narratif du film de Jonathan Dayton et Valerie Faris était simple : on y suivait une famille pour le moins dysfonctionnelle, qui au fur et à mesure du film tendait à se déchirer, mais qui, à force d’amour, parvenait à se ressouder dans la dernière bobine, la réconciliation s’orchestrant en musique autour de la réussite d’un des membres de la famille sur scène, recréant non seulement l’harmonie au sein du cocon familial, mais également une véritable « communion » avec tout un tas d’inconnus (le public).

Le succès international du road movie familial et bouleversant de Jonathan Dayton et Valerie Faris en 2006 a donc ouvert la voie d’une vague de « feel good movies », et des rejetons illégitimes de Little Miss Sunshine sont depuis régulièrement apparus sur les écrans de cinéma. Parmi les plus évidents, on pense par exemple à Happiness Therapy (2013), ou, en France, au formidable Tellement proches d’Olivier Nakache et Eric Toledano (2009), à la deuxième saison de Fais pas ci, fais pas ça (2009 également) et bien sûr à La famille Bélier (2014), réalisé par Eric Lartigau sur un scénario co-signé par Victoria Bedos.

La nouvelle comédie signée et interprétée par Victoria Bedos, sobrement intitulée Vicky, reprend donc à nouveau le schéma narratif de Little Miss Sunshine : on y suit une famille en pleine implosion, qui finira par se ressouder autour de la réussite dans la chanson de la petite dernière. Même si les noms sont naturellement modifiés, on sent bien qu’une large part autobiographique mène l’écriture de la jeune femme : elle reforme notamment à l’écran son « vrai » duo de scène avec Olivier Urvoy de Closmadeuc, Vicky Banjo. En tant que spectateur, on pourra également s’étonner de la dureté avec laquelle elle décrit les membres masculins de sa famille, la plume n’étant vraiment pas tendre ni avec son père (Guy Bedos) ni avec son frère (Nicolas Bedos donc), décrit dans Vicky comme un véritable connard narcissique et n’attirant pas la moindre sympathie.

Mais le problème de « recettes », en cuisine comme en cinéma, réside dans le fait qu’il suffit parfois d’un simple ingrédient ou d’une infime différence de cuisson pour que le goût soit différent : même en suivant à la lettre la même recette, la tarte de grand-mère que l’on adore tant n’est jamais tout à fait pareille quand elle est préparée par quelqu’un d’autre. Ainsi, la magie, même imparfaite, qui émanait de La famille Bélier, a un peu de mal à se dégager de Vicky. Si le film comporte de bons moments, l’ensemble peine à convaincre à 100% ; néanmoins, la découverte du tempérament de la « petite dernière » de la famille Bedos et les compositions du groupe Vicky Banjo valent aisément le coup de se plonger au cœur des affres de cette famille plus vraie que nature et attachante.

 

 

Le DVD

[4/5]

En réunissant un peu moins de 70.000 spectateurs dans les salles obscures (sur 191 copies), Vicky n’a probablement pas rencontré le succès escompté par Gaumont : on peut même parler d’échec retentissant après les 7,5 millions d’entrées de La famille Bélier auquel le nom de Victoria Bedos était associé. Le film de Denis Imbert ne passera donc logiquement pas par la case Blu-ray, et débarque aujourd’hui uniquement en DVD sous les couleurs de Gaumont. Un DVD en tous points excellent d’ailleurs : le film est proposé au format respecté, et la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. Côté son, la VF est naturellement proposées en Dolby Digital 5.1, et bénéficie d’un mixage dynamique et très immersif, particulièrement remarquable durant les séquences musicales. On notera également la présence d’un mixage stéréo en Dolby Digital 2.0, anecdotique mais probablement plus clair si vous ne bénéficiez pas de Home Cinema et visionnez le DVD le plus simplement du monde sur votre téléviseur.

Du côté de la section suppléments, l’éditeur nous propose, outre la traditionnelle bande-annonce, une petite série de scènes coupées (11 minutes environ) sans introduction du réalisateur ou de l’actrice / scénariste, et dont on ne sait réellement pourquoi elles se sont retrouvées sur le banc de la salle de montage, d’autant que le film tel qu’il nous est montré aujourd’hui se révèle en réalité assez court (1h24 en vidéo).

 

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