Les Animaux Fantastiques
États-Unis : 2016
Titre original : Fantastic Beasts and Where to Find Them
Réalisateur : David Yates
Scénario : J.K. Rowling
Acteurs : Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Alison Sudol
Distribution : Warner bros.
Durée : 2h13
Genre : Fantastique
Date de sortie : 16 novembre 2016
3,5/5
Synopsis :New York, 1926. Le monde des sorciers est en grand danger. Une force mystérieuse sème le chaos dans les rues de la ville : la communauté des sorciers risque désormais d’être à la merci des Fidèles de Salem, groupuscule fanatique des Non-Maj’ (version américaine du « Moldu ») déterminé à les anéantir. Quant au redoutable sorcier Gellert Grindelwald, après avoir fait des ravages en Europe, il a disparu… et demeure introuvable. Ignorant tout de ce conflit qui couve, Norbert Dragonneau débarque à New York au terme d’un périple à travers le monde : il a répertorié un bestiaire extraordinaire de créatures fantastiques dont certaines sont dissimulées dans les recoins magiques de sa sacoche en cuir – en apparence – banale. Mais quand Jacob Kowalski, Non-Maj’ qui ne se doute de rien, libère accidentellement quelques créatures dans les rues de la ville, la catastrophe est imminente. Il s’agit d’une violation manifeste du Code International du Secret Magique dont se saisit l’ancienne Auror Tina Goldstein pour récupérer son poste d’enquêtrice. Et la situation s’aggrave encore lorsque Percival Graves, énigmatique directeur de la Sécurité du MACUSA (Congrès Magique des États-Unis d’Amérique), se met à soupçonner Norbert… et Tina. Norbert, Tina et sa sœur Queenie, accompagnés de leur nouvel ami Non-Maj’ Jacob, unissent leurs forces pour retrouver les créatures disséminées dans la nature avant qu’il ne leur arrive malheur. Mais nos quatre héros involontaires, dorénavant considérés comme fugitifs, doivent surmonter des obstacles bien plus importants qu’ils n’ont jamais imaginé. Car ils s’apprêtent à affronter des forces des ténèbres qui risquent bien de déclencher une guerre entre les Non-Maj’ et le monde des sorciers…
David Yates, réalisateur des derniers Harry Potter et du récent La Légende de Tarzan, vient de sortir Les Animaux Fantastiques, prequel à la saga du jeune sorcier, toujours écrit par JK Rowling. Le long métrage est porté par Eddie Redmayne et Colin Farrell et raconte la situation des magiciens en 1926 à New York.
Plus efficace que Harry Potter :
Il semblerait que David Yates ait appris de ses erreurs puisque Les Animaux Fantastiques ne souffre pas du sérieux accablant qui pesait sur Harry Potter. Les Animaux Fantastiques est un divertissement pop, léger, ponctué de vannes efficaces et d’un personnage secondaire comique drôle. L’univers est étiolé, relativement prenant et accentué par la présence de monstres en tout genre, plus sublimes les uns que les autres. Le scénario demeure assez simpliste mais s’avère être une convenable introduction pour la suite de la saga et une bonne manière de présenter un héros brillamment interprété par Eddie Redmayne, subtile mélange de courage et d’introversion. Un personnage plus intéressant que le Harry Potter de Daniel Radcliffe. Quoi qu’il en soit le choix de Redmayne est une bonne idée, étant donné le talent de cet acteur qui parvient réellement à donner une épaisseur à son héros, et tient le film sur ses épaules. Colin Farrell n’est pas en reste dans le rôle du grand méchant qui réserve une surprise de fin sympathique qui rime avec Johnny Depp. Les scènes d’action sont amplement divertissantes, sans être trop tirées par les cheveux, malgré une légère redondance des situations, relevées par des effets spéciaux séduisants et des designs des monstres appréciables. Pour autant, Les Animaux Fantastiques ne parvient pas à dépasser sa simple condition de divertissement et se borne à se limiter à celà. Pour autant le long-métrage parvient à s’éloigner suffisamment de Harry potter pour se créer sa propre identité, tout en gardant ça et là quelques connexions très agréables, sans jamais tomber dans le fan service.
Un blockbuster très classique :
Pour autant le long métrage souffre des faiblesses habituelles des blockbusters. Ainsi, les personnages s’avèrent relativement caricaturaux : le héros noble, réservé et sous-estimé ; le personnage féminin qui entretient une relation compliquée avec le héros ; le personnage secondaire comique, les personnages secondaires, et le grand méchant sans morale. L’écriture apparaît alors paresseuse, même à travers le scénario parfois bancal. L’enchaînement des rebondissements et de l’intrigue est très prévisible, une roue bien huilée qui garde le cap sans se défaire du chemin préétabli. On regrettera le personnage féminin très agaçant, d’abord une difficulté à surmonter pour le héros, puis une aide précieuse, ses interventions sont malheureusement des pirouettes scénaristiques pour continuer le récit, l’allonger, le compliquer. Elle n’est qu’un objet du scénario plutôt qu’un véritable protagoniste à part entière et l’interprétation Katherine Waterston n’arrange pas les choses. Quant au final, il s’inscrit dans les innombrables conclusions de blockbusters superficielles et prévisibles, expéditives, histoire de passer à la suite. Un combat final fade, redondant et peu impressionnant qui se soldera par un dernier dialogue d’un ennui édifiant.