Synchronicity
États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Jacob Gentry
Scénario : Jacob Gentry
Acteurs : Chad McKnight, Brianne Davis, AJ Bowen
Éditeur : Condor Entertainment
Durée : 1h37
Genre : Science-fiction
Date de sortie DVD/BR : 21 novembre 2016
Après des années de recherche, un groupe de scientifiques pense détenir la clef d’un passage vers d’autres espaces temps. A la tête du projet, Jim Beale voit son jour de gloire arriver. Malgré les inquiétudes du groupe face à ce qui pourrait transformer à jamais l’avenir de l’humanité, il décide de servir de cobaye pour l’ultime expérience. Au moment de mettre la théorie en pratique, il est loin d’imaginer ce que le portail qu’il vient d’ouvrir, va laisser passer dans notre dimension…
Le film
[4,5/5]
Étrange petit film que ce Synchronicity. Écrit et réalisé par Jacob Gentry, que les amateurs de fantastique avaient déjà repéré en 2007 puisqu’il faisait partie du projet The signal, qui prenait la forme d’un « cadavre exquis » cinématographique, cette singulière production de science-fiction exploite avec brio un scénario ne contenant guère que cinq personnages, et parvient à explorer à fond les possibilités de son script sans provoquer outre mesure l’ennui chez le spectateur, ni jamais vraiment jouer au « petit malin » comme le feraient d’autres cinéastes.
Alors bien entendu, avec cette histoire de « boucle » temporelle brillamment mise en scène, Jacob Gentry enchaîne certes les twists à tour de bras, mais il le fait dans l’optique de faire avancer son récit, et sans arrière pensée roublarde, le script étant plutôt pensé comme un jeu avec le public, dessinant une espèce de puzzle de film interactif, puisque le spectateur est sans cesse sollicité par le métrage afin de reconstituer l’intrigue au fur et à mesure que celle-ci se déroule à l’écran.
Cet espèce de « Rubik’s Cube » filmique crée au final une expérience vraiment enthousiasmante, que l’on n’avait guère eu l’occasion de vivre depuis le formidable Timecrimes (Los cronocrímenes), réalisé par Nacho Vigalondo en 2007. En l’état, Synchronicity dénote de l’amour sincère de Jacob Gentry pour les récits de SF à base de paradoxes temporels et pour les films en forme de casse-têtres. De fait, on pardonnera aisément au film son dénuement formel pour se concentrer sur le trip rare et précieux qu’il propose.
Le Blu-ray
[4/5]
Le Blu-ray de Synchronicity édité par Condor Entertainment fait le boulot et nous propose une immersion totale dans le film : si l’on excepte un piqué un peu doux et l’incorrigible recours de l’éditeur à un défilement en 1080i (raccourcissant le film d’un peu plus de trois minutes), l’image est tout à fait satisfaisante, rendant honneur aux tons gris / froids imaginés par Eric Maddison pour le film. Côté enceintes, VF et VO sont proposés en DTS-HD Master Audio 5.1, dynamiques, très finement spatialisés, avec des petits bruits d’ambiance bien stressants et des basses sachant tirer leur épingle du jeu.
En guise de suppléments, l’éditeur nous propose uniquement quelques bandes-annonces en avant-programme, dont celle de l’excellent Desierto.
