L’actrice américaine Meryl Streep va recevoir le prix honorifique Cecil B. DeMille lors de la prochaine cérémonie des Golden Globes. C’est ce que le président de l’Association de la Presse étrangère à Hollywood Lorenzo Soria a annoncé ce jour. Elle succède à l’acteur américain Denzel Washington, honoré de la sorte en janvier dernier. La 74ème cérémonie des Golden Globes aura lieu le dimanche 8 janvier 2017 à l’hôtel Beverly Hilton. Elle sera animée par le présentateur Jimmy Fallon.
Parmi les désormais 64 lauréats du Cecil B. DeMille Award, Meryl Streep (*1949) n’est que la quatorzième femme, après Judy Garland, Joan Crawford, Bette Davis, Lucille Ball, Elizabeth Taylor, Barbara Stanwyck, Doris Day, Audrey Hepburn, Lauren Bacall, Sophia Loren, Shirley MacLaine, Barbra Streisand et Jodie Foster. Elle est par ailleurs la reine des Golden Globes, grâce à ses 29 nominations et ses huit trophées, jusqu’à présent. Du côté des Oscars, son règne est presque aussi suprême, avec dix-neuf nominations, mais « seulement » trois Oscars. Meryl Streep a déjà reçu les prix honorifiques des César en 2003, du American Film Institute en 2004 et du Festival de Berlin en 2012. Elle a par ailleurs été la présidente du jury lors de la 66ème édition du festival au mois de février dernier.
En près de quarante ans de carrière, Meryl Streep a joué dans plus de cinquante films. Elle a fait ses débuts au cinéma à la fin des années 1970 à travers des seconds rôles dans des films comme Julia de Fred Zinnemann, Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino – Oscar du Meilleur Film en 1979 –, Manhattan de Woody Allen, La Vie privée d’un sénateur de Jerry Schatzberg, Kramer contre Kramer de Robert Benton – Oscar du Meilleur Film en 1980 – ainsi que la série à succès « Holocauste ». Les années ’80 constituent la première période faste de la filmographie de l’actrice, puisque elle y enchaîne des rôles majeurs dans La Maîtresse du lieutenant français de Karel Reisz, La Mort aux enchères de Robert Benton, Le Choix de Sophie de Alan J. Pakula, Le Mystère Silkwood, La Brûlure et Bons baisers d’Hollywood de Mike Nichols, Falling in love de Ulu Grosbard, Plenty et Un cri dans la nuit de Fred Schepisi, Out of Africa de Sydney Pollack – Oscar du Meilleur Film en 1986 –, Ironweed La Force du destin de Hector Babenco et La Diable de Susan Seidelman.
A partir des années ’90, le choix des rôles était un peu moins pertinent de la part de Meryl Streep, en dépit de La Mort vous va si bien de Robert Zemeckis, La Rivière sauvage de Curtis Hanson, Sur la route de Madison de Clint Eastwood, Le Poids du déshonneur de Barbet Schroeder, Contre-jour de Carl Franklin, La Musique de mon cœur de Wes Craven, Adaptation de Spike Jonze et The Hours de Stephen Daldry. Ce n’est qu’en 2006 que son parcours filmique gagne un deuxième élan, désormais surtout commercial, grâce à The Last Show de Robert Altman et Le Diable s’habille en Prada de David Frankel. Depuis, elle a entre autres participé à Lions et agneaux de Robert Redford, Mamma mia ! et La Dame de fer de Phyllida Lloyd, Doute de John Patrick Shanley, Julie & Julia de Nora Ephron, Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson, Pas si simple de Nancy Meyers, Tous les espoirs sont permis de David Frankel, Un été à Osage County de John Wells, The Homesman de Tommy Lee Jones, The Giver de Phillip Noyce, Into the Woods Promenons-nous dans les bois de Rob Marshall, Ricki and the Flash de Jonathan Demme et Florence Foster Jenkins de Stephen Frears.
