Test DVD : L’idéal

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L’idéal

 
France : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Frédéric Beigbeder
Scénario : Frédéric Beigbeder, Nicolas Charlet, Bruno Lavaine, Yann Le Gal, Thierry Gounaud
Acteurs : Gaspard Proust, Audrey Fleurot, Jonathan Lambert
Éditeur : Orange Studio
Durée : 1h28
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 15 juin 2016
Date de sortie DVD : 18 octobre 2016

 

 

Octave Parango est « model scout » à Moscou. Ce cynique individu chasse les mannequins russes pour le compte de ses amis oligarques… jusqu’au jour où il est contacté par L’Idéal, la première entreprise de cosmétiques au monde, secouée par un gigantesque scandale médiatique…

 

 

Le film

« L’Idéal est le troisième roman de Frédéric Beigbeder adapté pour le cinéma et le deuxième film réalisé par ce véritable touche-à-tout. Résumons : 99 francs, adaptation du roman homonyme, satire du monde de la publicité, a été réalisé en 2007 par Jan Kounen ; en 2011, Beigbeder réalise lui-même L’amour dure trois ans et, aujourd’hui, voici L’Idéal. On y retrouve le personnage principal de 99 francs, Octave Parango : il est passé du monde de la publicité à celui, pas tellement différent, de la mode et des produits de beauté ; il n’est plus interprété par Jean Dujardin, mais par Gaspard Proust, déjà tête d’affiche de L’amour dure trois ans. (…)

C’est dans le scénario que résident les défauts les plus flagrants du film, en particulier en ce qui concerne l’articulation entre les différentes séquences du film. On ressent très nettement l’impression que chacune de ces séquences a été écrite par un scénariste parmi les cinq et qu’on passe à la séquence suivante sans qu’ait été vraiment travaillée la continuité entre l’une et l’autre. Si on met de côté de ces défauts, L’Idéal s’avère à la fois excitant et irritant. Excitant, il l’est par la charge menée tambour battant contre un monde dans lequel la futilité règne de façon absolue, le monde de L’Oréal, qu’il n’est pas difficile de deviner, caché derrière celui de L’Idéal. Irritant, car, à la vision du film, dans lequel prolifèrent de jolies jeunes femmes peu farouches, très minces et peu habillées, on n’arrive pas trop à comprendre où se situe le réalisateur, par ailleurs directeur de la rédaction de Lui, par rapport à l’exploitation du corps de la femme dans ce milieu de la mode. Excitant, il l’est par une certaine recherche esthétique et les clins d’œil lancés à de grands réalisateurs, comme, au milieu du film, cette grandiose scène d’orgie cocaïnée très inspirée par le cinéma de Fellini. Irritant, car, dans ce domaine comme dans d’autres, Beigbeder préfère se tourner vers le passé (le sien, celui du cinéma) plutôt que de nous donner sa vision du futur. A moins que ce que nous montre la scène finale, sur laquelle, bien entendu, on restera discret, représente la vision de son propre futur. (…)

Arrivant une semaine après The neon demon de Nicolas Winding Refn, autre film consacré au milieu de la mode, L’Idéal va-t-il réussir à trouver son public (…) sans bénéficier, contrairement à son concurrent, du prestige de la sélection cannoise ? Même s’il souffre de défauts flagrants, par certains côtés, ce film le mériterait. Cela permettrait peut-être à Frédéric Beigbeder de se lancer enfin dans une entreprise qui le titille mais qu’il appréhende : la réalisation d’un film pour lequel il aurait écrit un scénario original. »

Retrouvez l’intégralité de la critique de Jean-Jacques Corrio en cliquant sur ce lien.

 

 

Le DVD

[4,5/5]

Après une distribution en salles gérée par Légende Distribution, c’est Orange Studio qui nous offre aujourd’hui la possibilité de découvrir L’Idéal sur support DVD. Le DVD du film s’avère d’ailleurs en tous points excellent : la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. L’éditeur, rôdé au support, nous propose un encodage maitrisé, dont on ne percevra les limites techniques que sur certains arrière-plans affichant un léger bruit vidéo, ainsi que sur les scènes de fêtes, affichant des couleurs rouges et autres néons flashy passant mal le cap de la définition standard. Côté son, la version française est proposée en Dolby Digital 5.1, dans un mixage aux effets nombreux mais le plus souvent assez discrets, privilégiant de façon très nette l’ambiance aux effets spectaculaires. Des sous-titres destinés aux sourds et malentendants sont également disponibles.

Du côté de la section suppléments, l’éditeur nous propose une courte mais intéressante série de scènes coupées (un peu moins de 7 minutes), accompagné d’un making of se concentrant sur le tournage de quelques scènes, et qui fera également largement office de bêtisier, tant l’ambiance sur le plateau tendait visiblement à cotoyer la franche rigolade.

 

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