Titre : Les écrivains du 7ème Art
Auteur : Frédéric Mercier
Editeur : Seguier
Date de publication : 31 mars 2016
Nombre de pages : 372
Format : 15×22
Prix : 22 euros
Frédéric Mercier est un critique de cinéma qui a un temps travaillé sur la chaîne TCM Cinéma. Il a notamment écrit pour les Cahiers du cinéma et collabore aujourd’hui à l’émission Kaboom ainsi qu’à la revue Transfuge. Et donc il est l’auteur de ce livre, son tout premier. D’un format qui se situe entre le beau livre et le format poche, des photos accompagnent les articles sur les différents auteurs, la mise en page est soignée, en somme, un assez bel ouvrage.
Les écrivains du 7eme Art n’a pas pour but d’être une encyclopédie sur le sujet des « scénaristes » ; il s’agit plutôt d’une promenade en compagnie de quelques plumes à travers l’histoire du cinéma français. Ainsi, Frédéric Mercier nous fait voyager à travers le XXe siècle, en faisant le portrait d’une vingtaine d’écrivains via leur relation au cinéma. De la simple anecdote à la chronique d’une quinzaine de pages, on découvre de nombreuses histoires sur des figures emblématiques de la littérature française, qu’elles soient d’hier ou d’aujourd’hui. L’auteur ne livre pas un travail académique, mais un ouvrage plaisant à lire, que l’on peut lire d’une traite comme un roman ou par morceaux épars. De plus il ne s’agit pas de l’histoire d’écrivains devenus scénaristes le temps d’un (ou plusieurs) film(s), mais de leur relation au 7eme art.
On trouve ainsi des écrivains n’ayant jamais réussi à concrétiser leur envie de cinéma (comme Céline et son Voyage au bout de la nuit, qui a même été convoité par Sergio Leone) aux côtés de certains ayant écrit pour le grand écran (Nimier ou Sagan par exemple). D’autres sont décrits comme écrivains cinéastes / cinéastes écrivains, tel Malraux et son unique film, L’espoir. Sans doute une des parties les plus passionnantes du livre, l’adaptation de l’écrivain humaniste par lui-même y est décrite en détail, et donne envie de (re)lire l’Espoir et de (re)découvrir son adaptation à l’écran. Enfin, dans une dernière – et assez courte – partie, il est question des cinéastes « littéraires » : ceux qui à travers leurs films donnent envie de plonger dans le papier, ceux qui diffusent leur amour de la littérature en images : Arnaud Desplechin aujourd’hui, FrançoisTruffaut hier.
En bref,
Frederic Mercier porte un véritable amour à la littérature tout comme au cinéma. Son premier livre est toujours intéressant, même quand il concerne des auteurs auxquels on n’est pas forcément attachés. Il offre à certains écrivains des véritables petits reportages sur leurs rapports au cinéma, sur leur rêves inassouvis de celluloïd, sur leurs projets (trop ?) visionnaires. A la fin, on a envie de lire leurs livres ou de voir leurs films … Parfois les deux à la fois !