Test Blu-ray : The walk – Rêver plus haut

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The walk – Rêver plus haut

 
États-Unis : 2015
Titre original : The walk
Réalisateur : Robert Zemeckis
Scénario : Robert Zemeckis, Christopher Browne
Acteurs : Joseph Gordon-Levitt, Charlotte Le Bon, Ben Kingsley
Éditeur : Sony Pictures
Genre : Drame, Biopic
Date de sortie cinéma : 28 octobre 2015
Date de sortie DVD/BR : 9 mars 2016

 

 

Biopic sur le funambule français Philippe Petit, célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide…

 

 

Le film

[3,5/5]

Les rêves les plus beaux et les plus fous ne sont pas forcément américains. Car même si l’aventure incroyable du funambule Philippe Petit est étroitement liée au goût pour la démesure qui prévaut aux États-Unis, la nature française de ce forcené se manifeste autrement qu’à travers l’accent bancal que Joseph Gordon-Levitt emploie pour l’incarner. C’est l’esprit de la fronde et de l’arrogance qui l’anime, jumelé à un sens aigu pour la beauté du geste interdit. Ces influences à première vue irréconciliables se trouvent adroitement conjuguées dans le nouveau film de Robert Zemeckis. Le réalisateur y réussit d’une façon diablement efficace l’association entre des effets spéciaux prodigieux et cette histoire inouïe, qui avait défrayé la chronique il y a plus de quarante ans.

Accrochez-vous pour suivre cette aventure de haut vol, sortie tout droit d’une vie réelle pas si lointaine dans le temps, où l’infraction au règlement pouvait encore donner naissance aux héros ! La modernité de l’action insensée de Philippe Petit ne se retrouve certes que partiellement dans ce film à la facture assez sage. Elle transcende toutefois la forme, grâce à la détermination à peine entamée par le doute dont fait preuve le personnage principal. Souhaitons néanmoins à The walk – Rêver plus haut un parcours au moins aussi éclatant que la traversée matinale en août 1974, même si le sujet ne paraît hélas pas mobiliser les foules, comme le laissent supposer l’engouement jusqu’à présent très modéré de la part du public américain et la sortie du documentaire précité exclusivement en vidéo en France.

Extrait de la critique de Tobias Dunschen. Retrouvez la en intégralité en cliquant sur ce lien.

 

 

Le Blu-ray

[5/5]

Disponible depuis quelques semaines sous les couleurs de Sony Pictures, The Walk – Rêver plus haut s’offre un master de toute beauté, excellent, irréprochable – le piqué est d’une précision remarquable, la définition sans faille, les couleurs naturelles, les contrastes saisissants et le niveau de détail tellement élevé qu’il donne même par moments un léger coup de vieux aux remarquables effets spéciaux du film. Même visionné en 2D, l’impression de profondeur et de vide est prenante, à un tel point que les spectateurs sujets au vertige auront probablement la tête qui tourne ou un bref sentiment de panique lors de certaines séquences. Côté son, la VF et la VO s’imposent dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 dynamiques et parfaitement spatialisés. La VO sera l’occasion d’entendre Joseph Gordon-Levitt s’exprimer en français, avec un accent prononcé certes, mais au moins, ses propos restent toujours articulés et intelligibles, ce qui n’était pas le cas par exemple de Bradley Cooper sur A vif, qui baragouinait un charabia incompréhensible qui imposait forcément l’utilisation de sous-titres durant les séquences tournées en langue française. Amples et généreux, les deux mixages sont parfaitement efficaces et renforcent fortement l’immersion au cœur de cette folle histoire.

Du côté des suppléments, le Blu-ray édité par nous propose, outre quelques bandes-annonces éditeur en début de programme, une série de scènes coupées, dont certaines sont présentées non finalisées. La plupart d’entre elles approfondissent la relation amoureuse entre Philippe Petit et Annie, interprétée avec une justesse remarquable par Charlotte Le Bon. On continuera avec trois featurettes d’une dizaine de minutes chacune, consacrées à différents aspects du film : si le module concernant les personnages est vaguement redondant avec le film, la rencontre entre Joseph Gordon-Levitt et le « vrai » Philippe Petit est assez passionnante. Le troisième sujet se concentre sur les tours jumelles du World Trade Center, soulignant l’hommage rendu par le film à cette prouesse architecturale aujourd’hui disparue à cause d’une poignée d’intégristes bercés trop près du mur.

 

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