Test Blu-ray : True Detective – Saison 2

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True Detective – Saison 2

États-Unis : 2015
Titre original : –
Créateur : Nic Pizzolatto
Acteurs : Vince Vaughn, Colin Farrell, Rachel McAdams
Éditeur : Warner bros / HBO
Durée : 8h23
Genre : Série TV, Policier
Date de sortie DVD/BR : 27 janvier 2016

Après la découverte d’un corps recouvert d’étranges scarifications, trois officiers de la police de différentes branches se retrouvent mêlés à une affaire bien plus sombre que prévue dans l’immensité oppressante de Los Angeles…

La saison

[4,5/5]

« Naufrage » par ci, « échec quasi-général » par là, la critique française, rangée derrière les opinions bien tranchées des rédacteurs de Télérama et des Inrocks, n’a pas été tendre avec la deuxième saison de True detective. Cependant, après le mini-séisme créé par l’apparition de la première saison dans le petit monde des séries TV en 2014, il semblerait qu’il ne pouvait en être autrement : la deuxième saison du show, arrivée sur nos écrans un an et demi environ après la première, allait forcément être attendue au tournant. Et le problème principal de cette deuxième saison de True detective, c’est surtout de passer après le chef d’œuvre que constituait la première.

Pourtant, n’en déplaise aux Inrocks et à Télérama, il semble que le rejet de la série ne soit pas aussi général (ni viscéral) que leurs papiers assassins peuvent le laisser entendre : la série affiche à ce jour toujours la note de 9,1/10 sur le site de référence IMDb, avec plus de 300.000 votants. Cependant, on ne niera pas non plus que la moyenne « générale » des huit épisodes de cette seconde saison est plus basse que celle de la première (8,3 contre 9,3). Tout juste pourra-t-on parler de « déception », mais certainement pas de « désamour »…

C’est ainsi que fonctionne True detective : sur le principe de l’anthologie, chaque saison commence une nouvelle histoire, avec des lieux, époques et personnages différents. Et la série de HBO tient ses promesses en nous proposant une nouvelle enquête complexe mais passionnante, une ambiance sombre et étouffante, des dialogues très littéraires et bien écrits directement hérités du polar le plus noir, et surtout des personnages qui arrivent à « exister » à l’écran malgré (ou grâce à) leurs fêlures qui en font des flics borderline, toujours sur la brèche et imprévisibles.

A nouveau écrite par Nic Pizzolatto, la deuxième saison de True detective place trois flics et un promoteur véreux au cœur d’une sordide enquête, dont on évitera volontairement de vous révéler les tenants et aboutissants. Si l’ensemble est effectivement en deçà de la première saison, l’ambiance générale et la prestation des acteurs (Colin Farrell n’est jamais aussi bon qu’en loser magnifique) contribuent néanmoins à en faire une des meilleures séries qui soient, écrasant sur son passage la quasi-totalité de sa concurrence télévisuelle. Vous pouvez y aller les yeux fermés, à condition bien sûr d’occulter la première saison et de ne point en attendre la même chose.

Le coffret Blu-ray

[4,5/5]

Côté Blu-ray, la galette éditée par Warner bros. / HBO tient toutes ses promesses. Pour être clair et concis, l’image est exceptionnelle et en envoie littéralement plein les yeux, preuve indéniable à ceux qui en douteraient encore des merveilles que peut fournir une série tournée en HD encodée avec soin : ce coffret nous offre de (re)découvrir la série avec une précision, un piqué et une palette de couleurs proprement hallucinantes. C’est donc parfait côté image, mais aussi côté son, puisque la VO s’offre un mixage DTS-HD Master Audio 5.1, tandis que sa petite sœur la VF, privée de HD, s’épanouit parfaitement dans un son DTS 5.1 : l’immersion totale est garantie, en mode spatialisation de malade. Les deux pistes sont très similaires niveau rendu et effets, avec naturellement une ampleur supplémentaire pour la version originale, de toutes façons plus convaincante artistiquement parlant.

Rayon bonus, les suppléments sont finalement assez peu nombreux ; outre une série de commentaires audio malheureusement non sous-titrés, l’éditeur nous propose une poignée de featurettes sur la saison en général et sur la vision réaliste de la Californie que propose cette morbide incursion à Vinci. Le module le plus intéressant s’attarde sur un des moments clés de la saison, intervenant à la fin du quatrième épisode, qu’il ne vaut mieux pas aborder ici afin de conserver la surprise.

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