Curve
États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Iain Softley
Scénario : Kimberly Lofstrom Johnson, Lee Patterson
Acteurs : Julianne Hough, Teddy Sears, Madalyn Horcher
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h22
Genre : Thriller, Horreur
Date de sortie DVD : 3 novembre 2015
Parti pour un long voyage afin de rejoindre son fiancé, une jeune femme prend en stop un homme qui va la terroriser. Finalement piégée dans sa voiture accidentée, elle doit faire face à son bourreau…
Le film
[3/5]
Les amateurs de bandes horrifiques se souviennent probablement avoir découvert en 2005 un très plaisant film fantastique à base de vaudou et de possession maléfique, sorti en France sous le titre de La porte des secrets. Dix ans plus tard, le très discret Iain Softley revient donc enfin au genre avec Curve, un sympathique survival mettant en scène une jeune femme aux prises avec un psychopathe mécano et serial killer…
Mis en scène avec efficacité et même avec une certaine classe, le nouveau film de Iain Softley ne parviendra cela dit malheureusement pas à marquer les esprits de la même façon que son film d’horreur précédent. A sa décharge, Curve ne bénéficie pas de l’atout majeur de La porte des secrets, qui s’était vu offrir un casting de première catégorie (composé à l’époque de Kate Hudson, Gena Rowlands et John Hurt), et doit composer avec des nouveaux venus sans doute d’avantage sélectionnés sur des critères physiques que sur la finesse de leur jeu d’acteur : le face à face mortel du film se joue donc entre la jeune Julianne Hough (27 ans, aperçue dans le remake de Footloose ou encore dans Rock forever) et le moins jeune Teddy Sears (38 ans, vu dans les séries Masters of sex et Flash).
Outre ce casting manquant de charisme, Iain Softley doit également composer avec un scénario lui imposant une contrainte de poids : son héroïne reste en effet pendant une longue partie du film bloquée les quatre fers en l’air à bord de sa voiture accidentée. Du pain béni pour Blumhouse Productions, qui devait probablement se réjouir des couts de production réduits qu’occasionnait cette immobilisation forcée, mais un léger ennui pourra poindre du côté du spectateur, tant le récit semble balisé et finalement cousu de fil blanc. Mais cela n’enlève en rien les qualités du film, qui font de Curve un film d’horreur mi-figue mi-raisin mais tout de même globalement assez fréquentable.
Le DVD
[4/5]
Le DVD de Curve édité par Universal Pictures Vidéo permettra aux aficionados du film d’horreur de découvrir le nouveau film de Iain Softley dans des conditions impeccables, nouvelle preuve s’il en fallait encore une que l’on peut toujours compter sur Universal en France pour découvrir régulièrement de nouveaux DTV horrifiques, ce qui est loin d’être évident économiquement parlant, étant donné le nombre ahurissant de téléchargements illégaux tournant malheureusement autour des films de genre. Même si l’éditeur a fait l’impasse sur la case « Blu-ray », il faut reconnaître que de toutes façons, Universal est rodé au format DVD et nous propose une nouvelle fois un master sans faille : définition, piqué et couleurs composent plutôt bien avec les limites d’un encodage en définition standard. VF et VO sont proposées en Dolby Digital 5.1, dans des mixages dynamiques et bien enveloppants.
On s’arrêtera un instant sur la section bonus, au cœur de laquelle l’éditeur nous propose une longue séquence alternative complètement différente de celle découverte dans le film. Pour ceux qui ont vu le film, elle est placée entre le moment où Mallory quitte Christian après que ce dernier ait dépanné son véhicule et dure jusqu’au moment où elle se réveille immobilisée au volant après l’accident. C’est donc parti pour une séquence de douze minutes complètement différente de celle vue dans le montage final, et éclairant nombre de points importants liés au dernier quart d’heure de métrage. De mémoire de cinéphile, on n’a que peu souvent à faire à des suppléments changeant autant du tout au tout le regard que l’on pouvait avoir sur un film : en l’état, ça nous a rappelé le final alternatif disponible sur le DVD d’Une virée en enfer de John Dahl, qui durait presque trente minutes et n’avait également que peu à voir avec la séquence privilégiée par le studio…