Test DVD : Benoît Brisefer – Les taxis rouges

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Benoît Brisefer – Les taxis rouges

 

France : 2014
Titre original : –
Réalisateur : Manuel Pradal
Scénario : Manuel Pradal
Acteurs : Gérard Jugnot, Jean Réno, Thierry Lhermitte
Éditeur : Orange Studio
Durée : 1h13
Genre : Aventures
Date de sortie cinéma : 17 décembre 2014
Date de sortie DVD/BR : 1 octobre 2015

 

 

Benoît Brisefer, âgé de 10 ans, est un petit garçon au caractère bien trempé et d’une grande générosité qui cache sous une apparence très ordinaire de supers pouvoirs. Son seul point faible : il perd toute sa force quand il s’enrhume. Courageux, vaillant et très volontaire, ce super-héros pas comme les autres n’hésite pas une seconde à passer à l’action pour défendre ses amis et combattre le mal. Sa petite ville est menacée par une bande de malfrats avec à leur tête le leader charismatique Poilonez qui, sous couvert de l’implantation d’une nouvelle compagnie de taxis, les Taxis Rouges, ont pour objectif de piller la ville. Mais c’est sans compter sur l’intervention fortuite de Jules Dussiflard et surtout Benoît Brisefer qui vont se dresser sur leur route…

 


 

Le film

Avant même les premières traductions françaises des séries Marvel, mais quelques années après les premières apparitions de Superman dans les pages d’Aventures ou du Journal de Spirou, une réponse franco-belge aux comic-books de super héros qui pullulaient aux États-Unis est apparue sous la plume de Peyo, le papa des Schtroumpfs : il s’agit du bien nommé Benoît Brisefer. Le héros est donc un petit garçon âgé d’une dizaine d’années, qui possède la particularité d’être doté d’une force surhumaine : il peut non seulement sauter très haut et courir très vite, mais également soulever les charges les plus lourdes. Néanmoins, il ne parvient pas toujours à contrôler sa force, qu’il perd lorsqu’il s’enrhume, ce qui ne manque pas d’arriver malgré l’écharpe sempiternellement enroulée autour de son cou.

A la manière des aventures de Tintin, la bande dessinée de Peyo s’adressait à tous les publics, de 7 à 77 ans. Le film de Manuel Pradal, intitulé Benoît Brisefer : Les taxis rouges, sera quant à lui à réserver aux spectateurs les plus jeunes. Rythmé, plein de couleurs et de bons sentiments, le film plaira sans aucun doute aux 4-8 ans, qui se soucient comme d’une guigne d’effets spéciaux approximatifs et de l’impression de vacuité générale se dégageant de l’entreprise, pas aidée par une intrigue vue et revue cent fois auparavant et par des ellipses et autres raccourcis narratifs que les auteurs n’ont probablement pas cherché à combler, peut-être par respect du matériau d’origine. Dans son créneau de divertissement familial, le film fait néanmoins le taf, avec Gérard Jugnot et Jean Réno en roue libre cabotinant comme de beaux diables. Les plus grands prendront donc leur mal en patience, s’amusant par ci par là de quelques gags visuels plus ou moins volontaires, tels que cette analogie entre la course effrénée de Benoît et celle de Kirikou dans le chef d’œuvre naïf de Michel Ocelot.

On notera d’ailleurs que le nom du réalisateur a été gommé de toutes les affiches lors de la sortie du film en salles, et n’apparait pas non plus durant le générique de début : cela n’augurait rien de bon dés le départ (ça sent les conflits, tout ça !), mais au final, pris pour ce qu’il est -un film d’aventures destiné aux tous-petits- Benoît Brisefer : Les taxis rouges remplit parfaitement sa mission : occuper les marmots pendant un peu plus d’une heure.

 

 

Le DVD

[4/5]

Les amateurs de cette adaptation d’un petit trésor de la bande dessinée franco-belge commençaient à désespérer de voir sortir Benoît Brisefer : Les taxis rouges en vidéo. Après l’échec cuisant du film au box-office, estimons-nous donc déjà heureux d’avoir l’opportunité de redécouvrir le film de Manuel Pradal en DVD dans l’hexagone, et remercions-en Orange Studio. Afin de rendre hommage au travail épatant d’Antoine Roch (directeur photo) sur les aventures du jeune garçon aux super-pouvoirs, l’éditeur nous livre d’ailleurs une galette DVD purement et simplement irréprochable. La définition et les contrastes sont au taquet, composant intelligemment avec les limites d’un encodage en définition standard. Côté son, la version française est proposée en Dolby Digital 5.1, à la spatialisation discrète mais efficace. Pas de bonus !

 

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