Critique : J’aurais pu être une pute (court-métrage)

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jaurais pu être une pute afficheJ’aurais pu être une pute

France, 2010
Titre original : –
Réalisateur : Baya Kasmi
Scénario : Baya Kasmi
Acteurs : Vimala Pons, Bruno Podalydès, Claudia Tagbo
Distribution : –
Durée : 00h25
Genre : Comédie

Note : 3,5/5

À l’occasion de la sortie de son premier long-métrage en tant que réalisatrice (Je suis à vous tout de suite), retour sur le court-métrage que Baya Kasmi a réalisé en 2010 avec déjà Vimala Pons, au talent comique et sensuel unique.

Synopsis : À la caisse d’un magasin de bricolage, Mina est submergée par une crise d’angoisse et tombe dans les bras de Pierre. Voici l’histoire d’une fille un peu folle, d’un type trop normal, d’un grand sécateur et d’un vieux professeur de piano.

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Ton primesautier et réelle gravité

Co-scénariste du Nom des Gens de Michel Leclerc, Baya Kasmi revient sur l’un des éléments de ce film pour raconter une nouvelle histoire. Le duo formé par Vimala Pons et Bruno Podalydès rappelle évidemment celui de Sara Forestier et Jacques Gamblin dans le ton primesautier de leurs personnages, dans un cadre d’une même gravité. Baya Kasmi excelle dans cette tonalité entre humour de comédie romantique et drame fort. Lorsque l’on connaît la rupture constante de ton de ce long, pas de surprise certes, mais le plaisir réel de regarder un film bien écrit, avec des dialogues spirituels (« je ne peux pas boire et manger en même temps ») qui révèlent des personnalités aux parcours chaotiques.

Elle est envahissante et lui, traumatisé par une rupture, tente vainement de lui échapper. La grosse pince achetée dans un bricorama est à la fois un outil de comédie et de drame. Le dîner est un joli moment qui permet à la jeune femme de gagner un peu de temps avant d’affronter un moment trouble de son passé. Elle a beau affirmer qu’elle va bien, et lui aussi d’ailleurs, l’évanouissement de la première qui permet leur rencontre et la râpe à fromage qui manque au second illustrent des états d’âme plus troubles.

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Conclusion

Une fantaisie romantique, comique et dramatique brillante à déguster sans modération, qui confirme le talent grandissant de Bruno Podalydès devant la caméra et d’une scénariste au ton mordant et attachant, que l’on retrouve avec la même malice et les mêmes nuances dans le premier long-métrage qu’elle vient de réaliser qui sort en salles ce mercredi 30 septembre 2015 (critique) et où l’on retrouve trois des comédiens, les deux principaux, Pons dans le «même» rôle, Podalydès dans celui d’un amant de passage et Claudia Tagbo passant de caissière à un joli emploi de prostituée compréhensive et complice.

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