Etats-Unis, 1989
Titre original : Lock up
Réalisateur : John Flynn
Scénario : Richard Smith, Jeb Stuart et Henry Rosenbaum
Acteurs : Sylvester Stallone, Donald Sutherland, John Amos
Distribution : Columbia TriStar
Durée : 1h49
Genre : Drame carcéral
Date de sortie : 30 août 1989
Note : 3/5
Les films avec Sylvester Stallone ont globalement mauvaise réputation. L’image de la vedette à peu près indémodable s’y confond avec celle de ses personnages, des héros sans faille qui remportent invariablement la mise contre des méchants caricaturaux, de préférence sur un ton faussement ironique. Si nous partageons l’appréhension largement répandue à l’égard de ce type de cinéma populiste, qui ne paraît vivre que pour son manichéisme brut, il convient toutefois de ne pas céder à la tentation du rejet sommaire. Car dans la filmographie à la longévité étonnante de Stallone, quelques films de genre fort solides se cachent, comme par exemple ce drame carcéral. Bien que son état d’esprit soit un peu trop propret pour réellement refléter la dureté du quotidien derrière les murs d’une prison américaine, il s’avère suffisamment efficace pour nous faire regretter encore plus les nombreux écarts cinématographiques sur le chemin de sa vedette, vers la boucle inéluctable de l’auto-recyclage dans laquelle Sylvester Stallone s’épuise actuellement.
Synopsis : Frank Leone est un prisonnier modèle, qui n’a plus que six mois de peine à purger. De retour de sa dernière permission auprès de sa copine Melissa, il est transféré en pleine nuit dans la prison de haute sécurité Gateway. Croyant d’abord à une erreur, Leone devra se rendre à l’évidence que le directeur de la prison, Drumgoole, compte lui faire vivre l’enfer pendant le temps qu’il lui reste derrière les barreaux. Le fonctionnaire n’a en effet pas oublié l’évasion réussie de Frank cinq ans plus tôt, qui avait valu à Drumgoole la fin prématurée de son plan de carrière. Pour éviter tout incident, Frank essaye de faire profil bas. Mais les gardiens ne manquent pas d’ingéniosité sadique pour le faire souffrir. Seule son activité dans le garage de la prison, auprès de ses compagnons First Base, Dallas et Eclipse, lui permet de retrouver une sorte de vie normale.
Saint Sylvestre en enfer
L’obstacle majeur à la réussite pleine et sans réserve d’un film avec Sylvester Stallone est l’image plus grande que nature qui entoure l’acteur, qu’il le veuille ou non. Son premier grand succès mis à part, qui évoquait justement l’ascension fulminante d’un perdant jusqu’au seuil de la reconnaissance, Stallone n’a jamais fait preuve de modestie lorsqu’il s’agit de camper ses personnages. L’aura disproportionnée qui l’entoure – et qui est bien sûr en lien direct avec ses attributs physiques eux aussi hors normes – fait de lui immédiatement un héros sans reproche et, par conséquent, sans réel intérêt dramatique. Les premières minutes de Haute sécurité en fournissent la preuve parfaite à travers les activités de loisir de Frank, si anodines et bien intentionnées que son retour en prison peut paraître comme une mauvaise blague. Or, ce personnage modèle est presque un détenu par erreur, bien vu de tout le monde et éligible pour une libération sans accroc. Même quand le mauvais sort s’abat sur lui, en la personne du directeur de Gateway, le protagoniste n’engage aucune action qui pourrait lui donner tort. Mieux encore, grâce à son vaillant combat et son courage jamais pris en défaut, il rétablit un semblant de justice dans une institution pénitentiaire, qui ne compte clairement pas parmi les plus insupportables que l’on a pu voir au cinéma.
La rédemption selon John Flynn
Le risque était en effet considérable de voir ce film, un de plus, sacrifié sur l’autel imaginaire de son acteur principal. Et bien que l’on ne soit pas insensible au jeu de muscles de Stallone, alors au meilleur de sa forme quoique péniblement conscient de sa supériorité physique, cela n’aurait pu donner qu’une publicité creuse à sa gloire fort discutable. Heureusement, la mise en scène de John Flynn se montre assez adroite pour nous éviter pareil supplice. Sa narration a beau ne pas oser interroger sérieusement le mythe Stallone, elle sait insuffler quelques étincelles de vie fort appréciables dans ce film de genre sans surprises au niveau scénaristique. Les trois séquences phares du film sont le match de football américain dans la boue en guise d’affrontement entre le héros et son bourreau par procuration, la virée en voiture à l’issue aussi symbolique que tragique, ainsi que, dans une moindre mesure, le montage autour de la rénovation de la carcasse de l’automobile, sur le rythme vigoureux de la chanson « Vehicle », qui nous fait plutôt penser à la version géniale de Sammy Davis Jr. avec un méchant déhanchement. Ce n’est certes pas assez pour en faire un film exceptionnel. Avec l’aide supplémentaire de la musique parfois trop mélancolique de Bill Conti, il y a toutefois amplement de quoi façonner un divertissement viril, dont la fidélité envers les conventions du genre n’est pas la moindre des qualités.
Conclusion
Dans les limites d’un film estampillé Sylvester Stallone, Haute sécurité remplit parfaitement son contrat. En dépit des enjeux dramatiques peu développés, le récit avance à une vitesse plus que convenable jusqu’au dénouement trop consensuel, comme d’habitude avec cet ultime pourfendeur d’injustices sur le terrain hollywoodien.
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« Les films avec Sylvester Stallone ont globalement mauvaise réputation. » Oui chez les constipés notamment.
« Dans les limites d’un film estampillé Sylvester Stallone » Put… le critique de mer.. quoi. Risible.