Les Boxtrolls
États-Unis : 2014
Titre original : The Boxtrolls
Réalisateur : Graham Annable, Anthony Stacchi
Scénario : Irena Brignull, Adam Pava
Acteurs (VO) : Isaac Hempstead-Wright, Elle Fanning, Ben Kingsley
Éditeur : Universal Picture Vidéo
Durée : 2h14
Genre : Animation
Date de sortie cinéma : 15 octobre 2014
Date de sortie DVD/BR : 17 février 2015
Les Boxtrolls est une fable qui se déroule à Cheesebridge, une ville huppée de l’époque victorienne, dont la principale préoccupation est le luxe, la distinction et la crème des fromages les plus puants. Sous le charme de ses rues pavées, se cachent les Boxtrolls, d’horribles monstres qui rampent hors des égouts la nuit pour dérober ce que les habitants ont de plus cher : leurs enfants et leurs fromages. C’est du moins la légende à laquelle les gens de Cheesebridge ont toujours cru. En réalité les Boxtrolls sont une communauté souterraine d’adorables et attachantes créatures excentriques qui portent des cartons recyclés comme les tortues leurs carapaces. Les Boxtrolls ont élevé depuis le berceau un petit humain orphelin Oeuf, comme l’un des leurs, explorateur de décharge et collectionneur de détritus mécaniques…
Le film
[4/5]
Les films d’animation des studios Laika sont encore suffisamment rares pour attirer tout particulièrement l’attention des cinéphiles. Avec à leur actif seulement une poignée de films (Les noces funèbres, Coraline, L’étrange pouvoir de Norman…) en dix ans d’efforts cinématographiques, les créatifs de chez Laika ont su se créer une identité propre, beaucoup plus « européenne » dans l’esprit que leurs concurrents directs, et nous livrent des récits destinés à toute la famille n’hésitant pas à explorer une certaine noirceur. Par conséquent, les films de chez Laika se révèlent somme toute bien éloignés du formatage propre aux productions destinées aux kids, qui jouent le plus souvent dans la cour du mignon et du coloré.
Avec son côté délicieusement rétro, Les Boxtrolls ne manquera pas de surprendre, autant que de séduire, les petits comme les grands. Très proche, thématiquement parlant, de contes de Grimm tels que Le joueur de flûte de Hamelin (il est en fait adapté d’un conte pour enfants signé Alan Snow), le film de Graham Annable et Anthony Stacchi développe une intrigue cruelle, riche en créatures bizarres et en personnages sombres. Et si étrange et biscornue soit-elle, l’histoire, portée par des personnages attachants et des scènes vraiment bien écrites, emportera l’adhésion même des spectateurs les plus jeunes. C’est ce qu’on appelle une belle réussite.
Le Blu-ray
[4,5/5]
C’est Universal Pictures Vidéo qui permet donc aujourd’hui aux fans et aux retardataires de voir et revoir Les Boxtrolls sur support Blu-ray, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’éditeur a vraiment soigné sa copie niveau master. L’image est sublime, la définition est d’une précision à couper le souffle, nous offrant un piqué réellement impressionnant, mettant en valeur la formidable photo du film. Les couleurs et surtout les noirs ne dépareillent pas, et contribuent à proposer une immersion totale dans le film. Côté son, , et comme d’habitude avec l’éditeur, la VF proposée en DTS 5.1 a beau être de très bonne qualité, elle ne tient pas la comparaison avec l’ampleur et le dynamisme échevelé de la VO encodée en DTS-HD Master Audio 5.1, qui s’avère plus riche, plus fine et plus enveloppante que sa petite sœur française.
Du côté des suppléments, outre un riche commentaire audio des deux réalisateurs malheureusement uniquement sous-titré en anglais, nous avons droit à une série d’animatiques de scènes alternatives ou coupées au montage, également accompagnées si vous le désirez des commentaires audio des deux réalisateurs. Les scènes sont sous-titrées en français, les commentaires en anglais. Un making of très complet et divisé en cinq modules reviendra sur l’enregistrement des voix des personnages (on y découvre Ben Kingsley qui effectue son doublage… couché !), sur la conception des marionnettes et l’animation du bad guy du film, sur la réalisation de l’incroyable séquence de danse, et enfin sur la conception de la « perforeuse » apparaissant à la fin du métrage. Captivant de A à Z. Enfin, une série de courtes featurettes, mélangeant images du film et quelques infos de tournage ferme le bal.
