La 5ème édition du Festival cinéma et droits humains a lieu du 5 au 11 novembre 2014 tous les soirs à 20h30 au Cinéma Le Reflet Médicis avec 10 courts-métrages en compétition qui concourront pour l’un des quatre prix du Festival : le Prix du Public (vote des spectateurs), le Grand Prix du Jury, le Prix Spécial des Droits Humains et le Prix du Jury de Blogueurs et 6 longs-métrages dont la projection sera suivie d’un débat.
Avec notamment au programme Les manuscrits ne brûlent pas de Mohammad Rasoulof, l’un des films les plus forts présentés au Festival de Cannes en 2013 et pourtant toujours inédit. Un authentique chef d’oeuvre, sans concession, avec le refus de soulager les craintes du spectateur. À ne pas manquer le lundi 10 novembre.
Les longs-métrages :
en ouverture : Spartacus & Cassandra (France) de Ioanis Nuguet le mercredi 5 novembre
Deux enfants roms sont recueillis par une jeune trapéziste dans un chapiteau à la périphérie de Paris. Un havre de paix fragile pour ce frère et sa sœur de 13 et 10 ans, déchirés entre le nouveau destin qui s’offre à eux, et leurs parents vivant dans la rue.
Stand (France) de Jonathan Taïeb le jeudi 6 novembre
Un meurtre homophobe vient d’être commis en Russie. Anton et Vlad croient en avoir été témoin et se lancent dans une enquête. L’aventure n’est pas sans danger et tout est mis en péril mais Anton pense s’approcher d’une vérité…
http://youtu.be/JKuuS3ItfqY
Les procès de Moscou (Allemagne) de Milo Rau le samedi 8 novembre
Ce documentaire propose une reconstitution des procès de Moscou mettant en scène juges, plaignants et accusés à l’intérieur du Centre Zacharow. L’originalité du film : les protagonistes ne sont pas joués par des comédiens – ce sont les artistes, les avocats et les juges qui rejouent les procès de Moscou.
Iranien (France, Suisse) de Merhan Tamadon le dimanche 9 novembre
Iranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire émerger sans cesse cette question : comment vivre ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns et des autres est si opposée ?
Les manuscrits ne brûlent pas de Mohammad Rasoulof (Iran) le lundi 10 novembre
Khosrow est un tueur à gage. Sous l’autorité de Morteza, ils partent tous deux en mission pour un assassinat commandité. Le meurtre doit être mis en scène pour faire croire à un suicide. Les deux tueurs doivent changer leur plan initial au dernier moment… Le réalisateur d’Au revoir signe de nouveau un pamphlet violent et envoûtant, à charge contre la dictature iranienne.
Hope de Boris Lojkine le mardi 11 novembre
Alors qu’il traverse le Sahara pour remonter vers l’Europe, Léonard, un jeune Camerounais, vient en aide à Hope, une Nigériane. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer.
Courts-métrages en compétition (vendredi 7 novembre)
Godka Circa d’Alex Lora et Antonio Tibaldi (Espagne, Italie, France)
La jeune Alifa regarde le ciel de Somalie. Elle pense à sa vie quotidienne de bergère. Elle sait que le jour qui va changer sa vie va bientôt arriver.
Bishtar az do saat d’Asgari Ali (Iran)
Il est 3h du matin, un garçon et une fille se promène dans la ville. Ils cherchent un hôpital pour guérir la fille. Mais cela est plus compliqué qu’ils ne le pensaient.
Not Anymore: a Story of Revolution de Matthew VanDyke (États-Unis)
Alep. Un court-métrage sur la lutte des Syriens pour la liberté, à travers les yeux d’un commandant rebelle de 32 ans, Mowya, et d’une journaliste de 24 ans, Nour. Deux personnes que la guerre a déchirées.
I Love Hooligans de Jan-Dirk Bouw (Belgique, Pays-Bas)
Un hooligan ressent un amour inconditionnel pour son club. Néanmoins, étant gay, il doit cacher son identité afin de survivre dans ce monde si précieux pour lui.
The Wall we Call a Fence d’András D. Hajdú et Balázs Szabó (Hongrie)
La ville idyllique de Baia Mare en Roumanie a fait la une des journaux en juin 2011 quand les tsiganes se sont levés contre le mur qui les sépare du reste de la ville. Expulsions, démolitions de leurs maisons… Le maire a été très clair: il veut se débarrasser de ces familles.
La mirada perdida de Damian Dionisio (Argentine)
Argentine, 1976. Claude est forcé de vivre caché avec sa famille, à cause de ses idées politiques. Lorsque les militaires trouvent leur maison, il n’y a pas le temps de fuir. Teresa tente de protéger sa fille dans un monde imaginaire pour lui épargner les horreurs qu’ils sont sur le point de vivre.
Aïssa de Clément Tréhin-Lalanne (France)
Aïssa est congolaise. Elle est en situation irrégulière sur le territoire français. Elle dit avoir moins de 18 ans mais les autorités la croient majeure. Afin de déterminer si elle est expulsable, un médecin va examiner son anatomie.
El Galon d’Anabel Rodriguez (Royaume-Uni)
Luis David « Catire » vit a Congo Mirador, au sud du lac Maracaibo, la plus grande exploitation de pétrole du Venezuela. Les maisons sont construites sur pilotis. Les adultes se déplacent en bateau à moteur. Les enfants nagent, certains transforment les barils en bateaux, et organisent des courses. Luis David, qui travaille avec les pêcheurs pour nourir ses frères et soeurs, aimerait participer. Mais il n’a pas de baril, pas encore.
Vos violences d’Antoine Raimbault (France)
Un père et sa fille font les frais d’une brutale agression. Avocat de métier, la présomption d’innocence chevillée au corps, le père se retrouve pour la première fois de sa vie au cœur d’une procédure judiciaire en tant que victime. Dans la tourmente, un combat intérieur s’engage. Mais qui, du père dans la douleur ou de l’avocat cramponné à ses valeurs, finira par l’emporter ?
Bahar im Wunderland de Behrooz Karamizade (Allemagne)
Où se cacher du danger quand il n’y a plus de cachette ? Une Kurde croit avoir trouvé une solution. Ce film raconte l’histoire de Bahar, une jeune fille, qui ne peut être un enfant dans les circonstances de sa vie. Elle fuit la Syrie vers l’Allemagne, avec son père. Afin de combattre ses peurs et de se protéger des dangers, elle pense pouvoir devenir invisible en fermant les yeux.
Programme complet sur le site du festival.