Un château en Italie
France, Italie : 2012
Titre original : Un château en Italie
Réalisateur : Valeria Bruni Tedeschi
Scénario : Valeria Bruni Tedeschi, Noémie Lvovsky, Agnès De Sacy
Acteurs : Valeria Bruni Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Timi, Marisa Borini
Distribution : Ad Vitam
Durée : 1h44
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie : 30 octobre 2013
Globale : [rating:4/5][five-star-rating]
Valeria Bruni-Tedeschi suit son chemin cinématographique, après Il est plus facile pour un chameau… et Actrises. Elle réalise son troisième film qui fait office de suite.
Synopsis : Louise rencontre Nathan, ses rêves resurgissent. C’est aussi l’histoire de son frère malade et de leur mère, d’un destin: celui d’une grande famille de la bourgeoisie industrielle italienne. L’histoire d’une famille qui se désagrège, d’un monde qui se termine et d’un amour qui commence.
Une famille de guépard
Difficile de faire plus autobiographique, le décor est planté entre l’Italie et la France, une famille de la bourgeoisie italienne ayant fait fortune dans l’industrie. Des personnages qui jouent plus ou moins leurs propres rôles pour la réalisatrice. Louis Garrel (l’amant dans le film) est l’ex-compagnon et Marisa Borini qui est la mère de Valéria Bruni-Tedeschi dans le film et la réalité. Ajoutons à cela quelques événements dramatiques dont principalement la mort.
L’exercice n’est pas si simple, quel intérêt de raconter sa propre vie, ses expériences aux autres ? D’aller plus loin dans la description et d’y ajouter quelques détails dans l’apologie. Ce que Valéria Bruni-Tedeschi réussit admirablement en se mettant en scène dans la peau d’une « vieille fille » Louise avec une pointe d’autodérision et un humour parfois grotesque mais toujours burlesques. Des scènes comiques, des répliques hilarantes dans le respect de l’art.
Toutefois, il y a comme une atmosphère nostalgique au dessus de ces personnages. Chacun veut se battre égoïstement pour un rêve passé. Alors que la réalité obliges les protagonistes à tourner un gros chapitre de leurs vies, en brisant leurs rêves d’avant. On y voit une mélancolie similaire à celle du Prince de Salina (Le Guépard) qui voit la page du monde se tourner.
Le film est beau, en plus d’être drôle, il ironise de façon poétique et romanesque la vie de Louise. Un scénario bien structuré, un travail de mise en scène propre, une photographie digne d’un musée le tout conditionné en moins de deux heures de bonheur. On comprend pourquoi le film était en compétition au dernier Festival de Cannes.
Résumé
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