The walking dead
Usa : 2010
Réalisateurs : Frank Darabont, Ernest R. Dickerson, Guy Ferland,
Gwyneth Horder-Payton, Michelle Maxwell MacLaren,
Scénario : Charlie Adlard, Frank Darabont, Robert Kirkman, Tony Moore
Acteurs : Andrew Lincoln, Jon Bernthal, Sarah Wayne Calliesn, Jeffrey DeMunn, Steven Yeun…
Production/ Distribution : AMC
Durée : 1 saison (6 épisodes), saison 2 en tournage (13 épisodes)
Genre : Drame, Horreur
Réalisation : [rating:3.5]
Scénario : [rating:4.0]
Acteurs : [rating:4.0]
Musique : [rating:3.0]
Globale : [rating:4.0]
[five-star-rating]
The Walking dead est une série adaptée du comic-book du même nom de Robert Kirkman et Tony Moore. Elle raconte les péripéties d’un groupe de survivants dans un monde post-apocalyptique envahi par les zombies. L’origine de la contamination est pour l’instant inconnue. Rick Grimes se réveille dans un hôpital désert après avoir été blessé lors d’une intervention (il est représentant de la loi). Lorsqu’il en sort, il découvre une ville à l’abandon remplie de cadavres qui ont plus que faim. Les prémisses de cette série devraient donner envie aux fans de zombies en tous genres (tout un pan du cinéma d’horreur) avec son action, son suspense et ses scènes de gore savamment distillées !
Synopsis : La première saison de la série suit la quête de Rick Grimes. Abandonné à lui-même ( on découvrira pourquoi plus tard ), il tente avant tout de retrouver sa femme et son fils, convaincu qu’ils ont pu fuir l’invasion. Il se retrouve très vite piégé à Atlanta, où les morts-vivants grouillent. Aidé par Glenn, livreur de pizzas avant le drame, il se sort d’une situation très compliquée. Ce dernier le met en contact avec un groupe de survivants, qu’il va aider à s’armer et sortir de la ville pour rejoindre leur camp à l’extérieur. Beaucoup de surprises l’y attendent…
Frank Darabont aux commandes
Comment être original en traitant le sujet des zombies ? Surtout après Romero, Resident Evil et la tripotée de nanars, bouquins, jeux et autres supports auxquels ces charmants êtres pas très frais ont eu droit ? En adaptant un comic-book d’une part, avec des personnages qui tiennent la route et Frank Darabont (La Ligne verte, The Mist) aux manettes de l’autre. Le pilote (un peu plus long que les autres épisodes) donne le ton (oui c’est le but d’un pilote). Au début on ne suit pas un groupe de personnages, comme c’est souvent le cas dans les films de zombies, mais un homme alors que l’invasion/ l’épidémie a déjà commencé. Un virus ? Un châtiment divin ? On ne sait pas.
Le point fort de cette adaptation réside dans le fait que les personnages, leurs relations, leurs états d’âme, ont la part belle de cette première saison. Pas d’effusions de sang exagérées, pas d’action non-stop. On n’est ni dans Braindead, ni dans 28 semaines plus tard. Ce qui n’empêche pas la réalisation de nous mettre la pression très régulièrement, pour ne pas dire quasiment à chaque instant de la série. Je peux vous assurer qu’au bout d’un moment vous ne serez plus capables de quitter l’écran. Les plans larges et les vues panoramiques sont particulièrement réussis. Quand les scènes d’action interviennent, la réalisation suit la cadence de manière fluide, ce qu’il faut, ni plus ni moins. Le travail préalable des scénaristes quant à la description des personnages et des enjeux les rend encore plus prenantes. Les maquillages sont saisissants, techniquement c’est du très très bon. On est amené agréablement vers des moments de calme où la caméra se repose et suit les discussions des personnages sur la situation, leurs relations et leurs conflits (toujours du sens dans les dialogues) jusqu’aux différents climax et cliffhangers qui ponctuent les épisodes.
Beaucoup de surprises tout au long des épisodes
Le scénario, qui peut paraître des plus classiques vu les antécédents du genre, n’en est pas moins de qualité. Pour les raisons citées plus haut mais aussi pour le lot de surprises qu’il réserve, notamment dans le dernier épisode. Peu de réponses sont données, l’essentiel est de survivre au jour le jour. Et vu que les héros ne possèdent a priori pas le Guide de survie en territoire zombie, ils font avec les moyens du bord. Une excursion par-ci par-là pour récupérer des armes, des objets, des vivres ou pour sauver un camarade. Un focus de temps en temps sur tel ou tel personnage permet de bien occuper les phases plus calmes du scénario. Et quand l’action arrive, on ne sait jamais ce qu’il va se passer. Dans la ville, on sait qu’on va avoir droit à des opérations commando, mais dans le camp, on sait que les zombies finiront par arriver. Mais quand…
Il y a en fait des personnages qui sont plus déclencheurs d’évènements que d’autres, je vous laisse découvrir lesquels… Le final vous mettra l’eau à la bouche pour la deuxième saison. Des questions resteront en suspens et notamment celles concernant le sort de Merle Dixon. On sait qu’il s’est échappé mais pour aller où ? Va-t-il essayer de se venger du groupe ? Son ombre plane sur toute la première saison. C’est un salaud mais qu’aurait-on ressenti dans sa situation ? Et enfin, qu’a pu bien glisser le docteur Jenner à l’oreille de Rick ?
Un casting de cinéma !
Niveau interprétation The Walking dead s’en sort aussi avec les honneurs. Andrew Lincoln (Human Traffic, Love Actually) est convaincant dans son rôle de flic amené à prendre des décisions radicales mais aussi dans son rôle de père déterminé à protéger sa famille, faisant souvent preuve d’un grand sang-froid. Son coéquipier Jon Bernthal (The Ghost Writer) a lui un rôle ambigü, compliqué à jouer. Persuadé que Rick allait y passer, il annonce sa mort à la femme de ce dernier et couche avec elle. Alors qu’il ne cherche qu’à protéger son ami, sa femme se retourne contre lui une fois ce dernier revenu d’entre les morts. Le dernier épisode nous montrera à quel point il est tourmenté. Pour le reste du casting, une très bonne qualité d’interprétation vient ponctuer le travail des scénaristes. Entre un Michael Rooker (Merle Dixon) qu’on n’aimerait pas croiser seul dans une ruelle sombre, et un Noah Emmerich (Docteur Jenner) dépressif à souhait, on a une belle galerie de personnages appelée à s’étoffer dès la deuxième saison.
Résumé :
Certes le sujet n’est pas la nouveauté du siècle, mais les qualités d’écriture, de réalisation et d’interprétation compensent largement cet éventuel défaut. Tendue, violente, gore, bien construite, cette première saison puise dans un matériau d’origine qui nous laisse espérer qu’AMC décide de poursuivre le projet encore un bout de temps. Aux dernières nouvelles, des restrictions de budget étaient prévues pour la saison 2, faisant craindre à son créateur Frank Darabont une baisse de qualité. Affaire à suivre, premières diffusions de la deuxième saison prévues à partir d’octobre, peut-être en deux fois.
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