The Thing
USA, Canada : 2011
Titre original : The Thing
Réalisateur : Matthijs Van Heijningen Jr
Scénario : Eric Heisserer
Acteurs : Mary Elizabeth Winstead, Joel Edgerton, Adewale Akinnuoye-Agbaj
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h43
Genre : Epouvante-Horreur, Science Fiction
Date de sortie : 12 Octobre 2011
Globale : [rating:2][five-star-rating]
Après recherches, il s’avère que le The Thing de 2011, réalisé par Matthijs van Heijningen Jr., un parfait inconnu, est en fait un prequel des deux adaptations cinématographiques du roman de John W. Campbell intitulé Who Goes There ? et publié en 1934, qui sont La Chose d’un autre monde (1951) et The Thing (1982) (voir la critique de Julien) de l’ami Carpenter. Pour n’avoir vu aucune des deux précédentes versions – oui, c’est possible – j’ai donc l’avantage de juger ce film de façon neutre – on se rattrape comme on peut hein – et donc d’éviter toute comparaison avec le précédent volet, qui avait vraisemblablement fait un véritable carton à son époque, et est encore apprécié aujourd’hui malgré un petit coup de vieux.
Synopsis : La paléontologue Kate Lloyd part en Antarctique rejoindre une équipe de scientifiques norvégiens qui a localisé un vaisseau extraterrestre emprisonné dans la glace. Elle y découvre un organisme qui semble s’être éteint au moment du crash, de multiples années auparavant. Mais une manipulation élémentaire libère accidentellement la créature de sa prison glacée. Capable de reproduire à la perfection tout organisme vivant, elle s’abat sur les membres de l’expédition, les décimant un à un. Kate s’allie au pilote américain Carter pour tenter de mettre fin au carnage. Aux confins d’un continent aussi fascinant qu’hostile, le prédateur protéiforme venu d’un autre monde tente de survivre et de prospérer aux dépens d’humains terrorisés qu’il infecte et pousse à s’entre-tuer. The Thing sert de prélude au film culte de 1982, réalisé par John Carpenter, dont il reprend le titre.
Un visuel pas très effrayant
Techniquement, on est assez loin de l’exploit. Si visuellement le tout est plutôt fluide et cohérent, les effets spéciaux sont un peu décevant bien qu’ils soient travaillés, et la mise en scène n’a rien d’exceptionnel. On sursaute à l’occasion, mais l’ambiance ne nous pèse pas, on n’est pas réellement dedans et on se sent vraiment spectateur, on ne vit pas le film comme on s’y attend quand on va voir un film d’épouvante-horreur, en particulier dans ce genre de milieux, qui est quasi-surexploité. Des personnages coupés de la civilisation, l’Antarctique, une tempête de neige… Tout ça c’est du connu, c’est un environnement efficace pour ce genre d’histoires, mais qui n’est pas correctement utilisé dans le cas de The Thing, et c’est bien dommage.
On n’a donc pas réellement peur pendant ce film. Certaines scènes font qu’on sursaute un peu, on est parfois pris « par surprise », mais au final rien ne nous embarque vraiment dans le genre épouvante-horreur qu’on nous promettait avec ce remake du film culte de Carpenter.
Un scénario cohérent
Tranquillement, le mal se propage, et un soupçon de suspens s’installe entre deux plombages. Un soupçon parce qu’au fond on sait avec exactitude à peu près tout ce qui va se passer, et dans quel ordre ça arrivera. Mais malgré ça, il n’y a aucune lourdeur dans l’histoire, pas de longueur, et le tout est franchement cohérent.
Le plus gros problème de ce film est que, malgré la propreté de la réalisation et du scénario, l’ensemble du long métrage repose beaucoup trop sur le côté remake. Le film de Carpenter, le fameux, sert à vendre son remake, plus actuel et forcément plus poussé d’un point de vue technique. A partir de là, la chose de 2011 se sert de Carpenter pour se faire un bon coup de pub, se repose sur un bestiaux bien moche et plein de dents et de tentacules, et… Et voilà.
Une héroïne intelligente
Gros plus pour The Thing, le personnage principale a de la jugeote et sait s’en servir ! Un point non négligeable dans le genre Epouvante-Horreur trop souvent rendu ridicule par des blondes écervelées hurlant à la mort au passage du moindre insecte ou se jetant dans les bras d’un Ken niais et mourant souvent dans d’atroces souffrances. Correctement interprétée par Mary Elizabeth Winstead (Die Hard 4, Boulevard de la Mort..), notre héroïne est donc plutôt intelligente, fait avancer l’histoire et sert réellement à quelque chose, ce qui n’est pas déplaisant, loin de là.
Le reste du lot d’acteurs n’est ni bon ni mauvais, aucun ne sort du lot dans un sens ou dans l’autre, ce qui met en avant le rôle principal, sans que ce soit négatif pour autant. J’ai tout de même apprécié la prestation de Joel Edgerton (Warrior…), que j’ai trouvé plutôt charismatique.
Résumé
The Thing ne nous embarque à aucun moment dans son petit univers. Le film se repose beaucoup trop sur la publicité que peut lui faire la précédente version, et mise sur des effets spéciaux insuffisant pour compenser le reste. C’est dommage.
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