Shrek
USA : 2001
Titre original : Shrek
Réalisateur : Andrew Adamson, Vicky Jenson
Scénario : Ted Elliott
Acteurs : Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz
Distribution : United International Pictures (UIP)
Durée : 1h29
Genre : Animation
Date de sortie : 4 juillet 2001
Globale : [rating:5][five-star-rating]
Qui sur cette planète ne connait pas Shrek, l’ogre détestable mais si attachant, et son Âne bavard ? Personne assurément ! Petit retour en arrière pour ce film culte, premier de la fameuse tétralogie de DreamWorks…
Synopsis : Shrek, un ogre verdâtre, cynique et malicieux, a élu domicile dans un marécage qu’il croit être un havre de paix. Un matin, il découvre de petites créatures agaçantes qui errent dans son marais. Shrek se rend alors au château du seigneur Lord Farquaad, qui aurait soi-disant expulsé ces êtres de son royaume. Ce dernier souhaite épouser la princesse Fiona, mais celle-ci est retenue prisonnière par un abominable dragon. Il lui faut un chevalier assez brave pour secourir la belle. Shrek accepte d’accomplir cette mission. En échange, le seigneur devra débarrasser son marécage de ces créatures envahissantes. Or, la princesse Fiona cache un secret terrifiant qui va entraîner Shrek et son compagnon l’âne dans une palpitante et périlleuse aventure…
Le saviez-vous ? Si le film est sorti en 2001, la production de Shrek a pourtant commencé au tout début des années 90, peu de temps après la sortie du livre original écrit par William Steig. Et ce n’est d’ailleurs qu’en 1996 que la conception du film en 3D a réellement démarré (ce qui donne un travail colossal d’une durée de quatre ans). Il faut dire que le long-métrage est passé par plusieurs mains avant d’être sérieusement entamé…
Un processus de réalisation qui a pris son temps
Et oui, Shrek a une histoire longue et passionnante (que je vais tenter de résumer au possible) : tout commence en 1991 lorsque le projet est mis sur les rails et intéresse même Spielberg qui envisage de le produire sous forme de dessin animé. Le film est passé ensuite de mains en mains, devenant un projet en stop-motion puis en live-action, voyant son intrigue se modifier au fur et à mesure. C’est finalement en 1996 que tout démarre concrètement, entièrement en images de synthèse et avec Chris Farley (connu pour ses comédies Le ninja de Beverly Hills ou encore Black Sheep) pour le doublage de Shrek aux côtés d’Eddie Murphy (l’Âne) et de Cameron Diaz (Fiona). Hélas, Farley décède à l’âge de 33 ans sans avoir pu terminer ses prises. C’est donc le comique Mike Myers qui le remplace avec une certaine malice et pas mal d’improvisations.
Le long-métrage nous entraîne donc dans un monde médiéval où êtres humains et créatures de contes de fées cohabitent difficilement, surtout lorsque le terrible Lord Farquaad, rikiki seigneur complexé par sa taille, décide de bannir de son soi-disant royaume toutes les fameuses créatures enchanteresses comme la Fée Clochette, Pinocchio, les 7 Nains ou encore le Grand Méchant Loup. Ces derniers décident alors de se réfugier chez le seul être redouté du pays : Shrek, un ogre vert acariâtre vivant en solitaire dans son paisible marais. D’abord réticent mais bien obligé de leur venir en aide pour obtenir la paix, Shrek va se retrouver malgré lui dans une folle aventure pour sauver son marais. En échange de son dû, Lord Farquaad lui confie la mission de retrouver la princesse Fiona, prisonnière d’une tour gardée par un immense dragon. Accompagné d’un âne aussi bavard qu’affectueux, l’ogre n’est hélas pas au bout de ses surprises…
Une adaptation pas vraiment fidèle
Bien qu’il ne respecte quasiment pas le bouquin original si ce n’est l’apparence de Shrek et la présence de l’Âne, beaucoup moins important dans le roman, le film reste magnifiquement bien mis en scène, possédant une animation de qualité (qui a tout de même un brin vieillie comparé à ses suites), un humour omniprésent et un scénario nettement plus envolé ! La personnalité des différents personnages est travaillée, au même titre que les scènes d’action dynamisées par une musique rock du plus bel effet et des passages humoristiques tordants comme la vulgarisation des protagonistes de nos contes de fées, ici bien différents, et bien entendu la marque de fabrique de DreamWorks : les références multiples. Dans Shrek, c’est surtout Disney qui prend cher, avec de nombreuses parodies comme la ritournelle énervante de Disney Village, les différentes princesses ou encore tout simplement les habituels contes de fées gnan-gnan passés ici à la moulinette hardcore.
Agrémenté de scènes détonantes, de répliques cultissimes et d’une dérision sans pareille, Shrek fait le bonheur de tout le monde et en particulier des plus grands (j’ai l’impression de me répéter mais qu’importe) qui y verront des jeux de mots subtils et des références géniales comme Matrix, « The Dating Game », le vieux jeu télévisé américain, ou encore Babe et sa célèbre réplique « That’ll do, Pig. That’ll do. » transformée ici en « That’ll do, Donkey. That’ll do.» (référence uniquement en VO donc). Un must du genre culte et encore aujourd’hui adulé.
Résumé
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=08dotHAQ-6M[/youtube]