Pastorela – The Nativity Play
Mexique : 2011
Titre original : Pastorela – The Nativity Play
Réalisateur : Emilio Portes
Scénario : Emilio Portes
Acteurs : Joaquin Cosio, Carlos Cobos, Eduardo España
Distribution : Star Castle Distribution
Durée : Inconnue
Genre : Comédie, fantastique
Date de sortie : Inconnue
Globale : [rating:3.5][five-star-rating]
C’est au festival de Gérardmer 2012 que l’on a eu la chance de découvrir Pastorela. Jusqu’à présent totalement inconnu en France, le second film d’Emilio Portes (après Conozca la cabeza de Juan Perez) était très attendu par les festivaliers. Cette comédie horrifique a-t-elle répondu à toutes ses promesses ?
Synopsis : L’agent Jesus Juárez, surnommé Chucho, a toujours interprété le Diable dans la pièce que sa ville consacre chaque année à la Nativité. Mais ce Noël, contre toute attente, le nouveau pasteur de la paroisse décide de faire appel à quelqu’un d’autre. Les deux hommes vont alors se livrer une bataille sans merci : celle du Bien contre le Mal.
Encore une comédie horrifique
Cette année au festival de Gérardmer, on n’était pas vraiment certain d’être dans le plus grand festival français de films d’horreur et fantastiques. En effet la mode de la comédie horrifique est passée par là et après Norwegian Ninja, Tucker & Dale fightent le mal et Juan of the Dead, on frôle l’overdose. Pastorela a néanmoins la chance de se démarquer de ses concurrents en mettant l’accent sur la comédie sans trop insister sur son coté fantastique.
Emilio Portes est le scénariste et réalisateur de Pastorela et on retrouve dans son style beaucoup d’Alex De La Iglesia (Balada triste) ce qui est plutôt une bonne nouvelle. On ne s’ennuie pas devant Pastorela, le film est rythmé par des scènes d’action efficaces (principalement celle de la course poursuite) mais surtout par un humour noir délicieux. L’Eglise catholique va donc en prendre pour son grade et toute l’institution religieuse est passée à la moulinette pour notre plus grand plaisir (sexualité des prêtres, exorcisme…).
Un pari osé quand on sait qu’Emilio Portes est mexicain, un pays dans lequel la religion tient une place encore très importante. Mais le bougre ne s’arrête pas là et se moque également du Mexique et de ses traditions. Ainsi l’image du pays est mise à rude épreuve, surtout celle de ses forces de l’ordre décrites comme corrompues et pas vraiment compétentes.
On reprochera d’ailleurs au film d’en faire peut-être trop sur le plan du grotesque, transformant parfois l’histoire en n’importe quoi. En effet certaines scènes ne se rattachent en rien au scénario et sont uniquement présentes pour le gag. Mais dans l’ensemble le film tient la route et on respire grâce aux séquences d’action qui permettent au spectateur de respirer.
La grande force de Pastorela tient surtout dans son casting et principalement l’interprétation de Joaquin Cosio alias Jesus Juarez. Un personnage drôle et original. Cet entêtement à reprendre son rôle de Diable de la pastourelle à tout prix est tout simplement hilarant. Carlos Cobos, dans le rôle du père Mundo, un prêtre exorciste obligé de devenir curé dans une petite paroisse, est également une grande réussite. Le travail d’écriture des personnages est également à saluer.
Résumé
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UPSBCdB2s3Y[/youtube]