L’Oeil de l’astronome

L’Oeil de l’astronome

France : 2011
Titre original : L’Oeil de l’astronome
Réalisateur : Stan Neumann
Scénario : Stan Neumann
Acteurs : Denis Lavant, Airy Routier, Max Baissette de Malglaive
Distribution : Les Films du Paradoxe
Durée : 1h30
Genre : Historique, drame
Date de sortie : Inconnue

Johannes Kepler était un astronome allemand officiant à la cour. Peu connu en France, cet homme a étudié l’hypothèse héliocentrique et la trajectoire elliptique des planètes autour du soleil. Le réalisateur Stan Neumann a donc choisi ce sujet pour son nouveau film, mettant en avant la passion scientifique d’un homme obsessionnel. Le rôle principal est interprété par Denis Lavant (My Littlle Princess, Un long dimanche de fiançailles). L’œil de l’astronome est en compétition fiction sur le Festival International du Film d’Histoire 2011.

Synopsis : Eté 1610. Un des premiers télescopes inventés par Galilée arrive enfin à Prague, la capitale de l’Empire Germanique. Pendant dix nuits Jean Kepler, astronome de Rodolphe II, peut enfin explorer le ciel à l’aide de la nouvelle invention et voir ce que personne encore n’a jamais vu. La terrasse où Kepler installe son observatoire devient le lieu où la cour impériale se donne rendez-vous. Nuit après nuit, on y vient comme au spectacle, regarder dans le télescope, assister à la dissection d’un œil humain, explorer l’univers et les mystères de la création, comploter contre Rodolphe II, l’empereur mélancolique, dont le règne touche à sa fin. Au cœur de cette agitation, Jean Kepler, inclassable et inlassable, trace sa voie singulière entre la science et la superstition, la liberté et l’intolérance, le trajet de la lumière et le vol des sorcières.

Dans ses précédents films, le réalisateur avait beaucoup travaillé autour de la peinture et l’histoire de l’art : le pictorialisme, la photographie surréaliste, Rembrandt, l’expressionisme allemand, Buren, Nadar…C’est donc un virage à plus de 180° avec un film au sujet scientifique. Pourtant, Stan Neumann réussit à imprégner sa patte en jouant des clairs-obscurs et de son cadre. Parfois, l’image se fixe et donne l’impression d’une nature morte. Le film a dû bénéficier d’un budget assez maigre, mais qui n’empiète pas sur la technique. La construction de l’image est simple et parfois assez bien réfléchie. Le réalisateur joue sur la mise au point entre les plans, comme l’astronome utilise son télescope, créant ainsi deux points d’intérêt dans la plupart des plans.

Pavé de bonnes intentions

La forme est intéressante, mais confuse. Certaines images sont là, sans intérêt, et embrument le récit. Les dialogues sont trop écrits, donnant l’impression d’assister à une répétition avec texte sous les yeux. Le rythme est également mal organisé, un personnage attend souvent que l’autre ait fini de parler, théâtralisant les scènes qui sonnent donc faux. La voix off du personnage principal est très souvent utilisée et parfois, on ne sait plus de quel espace diégétique provient le dialogue.

Des sortes d’interviews de personnes se plaignant que la mère de Kepler soit une sorcière ponctuent le récit. Ces coupures rappelant des formes télévisuelles actuelles et provoquent un décalage d’époque intéressant. Pourtant, ces moments arrivent régulièrement comme un cheveu sur la soupe.

Le fond aurait pu être captivant mais n’est pas mis en valeur correctement. L’intérêt a du mal à se fixer, car très peu de choses sont montrées et/ou expliquées et on ne s’attache pas au personnage. L’histoire semble inachevée, inaboutie. Stan Neumann précise qu’il a souhaité mettre en avant la découverte scientifique avant l’homme et ne pas se servir d’artifices cinématographiques pour susciter l’émotion. Cependant, la présence de l’enfant, qui n’amène rien au récit, contredit ses propos.

Résumé

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