L’Élève Ducobu
France : 2010
Titre original : L’Élève Ducobu
Réalisateur : Philippe de Chevauron
Scénario : Philippe de Chevauron
Acteurs : Vincent Claude, Elie Semoun, Joséphine de Meaux, Juliette Chapey
Distribution : UGC Distribution
Durée : 1h36
Genre : Comédie
Date de sortie : 22 juin 2011
Globale :[rating:2.5]
[five-star-rating]
L’Élève Ducobu, nominé au Festival du Film de Cadebourg, est adapté de la bande dessinée du même nom : chose toujours extrêmement difficile que de transposer une œuvre à succès. Le quatuor de choc embarqué par un Eli Semoun électrique saura-t-il nous ramener à bon port ? Et surtout les réalisateurs sauront-ils réitérer l’exploit de Neuilly sa mère ?
Synopsis : L’élève Ducobu, cancre notoire, plus habitué aux tricheries qu’à apprendre ses leçons, se fait une nouvelle fois renvoyer de son école. Double redoublant, c’est à contre-cœur que son père l’envoie à l’école Saint-Potache, dernier établissement à pouvoir l’accepter. Ce nouveau départ n’empêche néanmoins pas ce terrible enfant de renouer avec ses anciens démons jusqu’à ce que son père ne brandisse le terrible étendards du pensionnat. Dès lors, il s’agit pour lui d’obtenir de bonnes notes, les meilleures, mais certainement pas en travaillant ! D’ingénieuses tricheries en aventures rocambolesques, l’élève saura-t-il dépasser le maître Mr Latouche ?
Une histoire universelle pour les grands et surtout les petits
Qui n’a pas rêvé d’inventer de gigantesques machines à tromper les professeurs ? C’est enfin chose faite avec L’Élève Ducobu. Un personnage original, habillé comme maya l’abeille, plus ingénieux que quiconque mais qui ne veut pas se résoudre à rentrer dans les rangs de l’Éducation Nationale. Ce personnage est finalement une ode à l’enfance, à la naïveté. Il nous rappelle à tous l’enfant qui sommeille en nous, du moins cela semble être le parti pris des réalisateurs. Il est aventurier, épicurien mais c’est aussi un fainéant ! Alors comment cet héros aux antipodes de ce qui se fait habituellement s’y prend-t-il pour convaincre ?
Un duo de choc à double titre
D’abord, les enfants : L’Élève Ducobu et sa voisine, super fayote, Léonie, qui parle déjà comme une grande et qui doit si jeune faire face aux affres de l’amour et aux devoirs de la raison. Léonie, ne voyant pas au premier abord les triches répétées du nouveau, se laisse berner et tombe amoureuse de lui. Problème presque cornélien : comment aimer celui qui risque bien de la faire chuter de son éternelle première place ?
Ensuite les deux professeurs : Mr Latouche en première ligne interprété par Elie Semoun, quarantenaire qui vit toujours chez sa maman qui lui offre d’ailleurs «les relations amoureuses pour les nuls» signe très clair de ses difficultés avec les femmes. De l’autre bien sûr, la sentimentale professeure de musique, Mlle Rateau, interprétée brillamment par Joséphine de Meaux ! Deux professeurs donc, que tout oppose, l’un tyrannique, l’autre « trop » gentille, mais qui pourtant se portent un amour inconditionnel mais très problématique car ils sont bien incapables d’y faire face. De frustrations en frustrations, de conseils en ratages, la mayonnaise prend pour ces deux acteurs qui jouent parfaitement leurs rôles !
Entre les blagues («encore vous Ducobu») et les incroyables techniques de tricherie (le siège gonflable) de l’élève Ducobu, les frustrations des deux amoureux transits, les aventures en pleine montagne, les répliques qui font mouches, on ne s’ennuie pas ou plutôt nous dirons qu’à entendre les enfants dans le public pleurer de rire alors, on retrouve un peu notre âme d’enfant, nous aussi !
Et puis il y a aussi les autres personnages, très secondaires mais dont on raffole : le grand père marchand de farces et attrapes un peu dur d’oreilles, la copine « c’est clair », le père Buque qui fait de la soupe aux cailloux, le gendarme pas très compréhensif, et j’en passe et des meilleurs !
Une adaptation réussie ?
Ne connaissant pas personnellement la bande dessinée, il m’est difficile d’en juger. On peut noter que le personnage de Mlle Rateau a été inventé pour les besoins du film. D’ailleurs, elle a tellement plu à Godi et Zidrou qu’elle sera présente dans les prochains numéros. Néanmoins nous pouvons dire, tant par le graphisme, les couleurs, les habits, les personnages, et même leurs noms que tout rappelle l’univers B.D. Mr « Latouche » qui apprend le verlan pour séduire Mlle « Rateau » la loucheuse qui a bien besoin de lunettes de vue, tout prête à rire !
Tout au long du film se met en place une morale : ne pas se fier aux apparences et surtout ne pas réduire les personnes aux notes scolaires qu’elles peuvent obtenir car l’intelligence n’est pas toujours là où on la croit !
Résumé
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