Fourmiz
USA : 1998
Titre original : Antz
Réalisateur : Eric Darnell, Tim Johnson, Lawrence Guterman
Scénario : Todd Alcott
Acteurs : Danièle Hazan, Daniel Lafourcade, Virginie Ogouz
Distribution : United International Pictures (UIP)
Durée : 1h19
Genre : Animation, Aventure, Comédie
Date de sortie : 11 novembre 1998
Globale : [rating:4][five-star-rating]
Deuxième film d’animation entièrement réalisé en images de synthèse et premier d’une longue liste produit par DreamWorks, FourmiZ possède ce que l’on attendait depuis des lustres dans le genre : de l’intelligence. Une œuvre majeure encore aujourd’hui référentielle.
Synopsis : Z-4195, fourmi ouvrière, est amoureux de la belle princesse Bala. Simple numéro parmi les milliards composant sa colonie il n’a aucune chance d’attirer le regard de la belle. Pourtant il demande l’aide de son meilleur ami, la fourmi soldat Weaver, afin d’approcher l’élue de son cœur. C’est ainsi que par un caprice du hasard, il parasite involontairement le plan machiavélique de l’ambitieux général Mandibule qui veut tout bonnement liquider la colonie afin de la recréer à son image. Z se retrouve bientôt à la tête d’une révolution.
À la fin des années 90, la maison de production DreamWorks SKG décide de créer elle aussi sa branche de films d’animation. Vu l’immense succès de Toy Story quatre ans plus tôt, Spielberg et ses comparses n’hésitent pas à mettre les moyens pour livrer un nouveau film entièrement composé en images de synthèse, vaguement inspiré du Meilleur des mondes d’Aldous Hoxley mais se déroulant cette fois-ci dans une colonie de fourmis. Ainsi naît FourmiZ…
« Yaouch ! »
Nous sommes en 1998 et, à la pointe de la technologie, le résultat graphique est saisissant. Animation et mouvements fluides, exemplaires, décors réalistes, texture à s’y tromper : le long-métrage nous en met plein les mirettes, le studio ayant mis son budget à profit pour réaliser là un film en images de synthèse sublime. Les mouvements de caméra sont dantesques, allant de plans larges ébouriffants à des suivis à couper le souffle (lorsque Z et Bala sont scotchés au chewing-gum sous une basket notamment), au même titre que les scènes « d’action » finalement peu nombreuses mais néanmoins excellentes. Mais l’atout majeur de FourmiZ réside sans aucun doute dans son humour plus adulte que la plupart des dessins animés.
Sans être vulgaire, le long-métrage propose une série de dialogues mâtures à l’humour tordant, subtil, parfois noir, dans lesquels des acteurs de renom prêtent leur voix avec malice à leurs personnages numériques finalement très ressemblant. En premier lieu, il y a Z, notre héros. Cet ouvrier épris de liberté et d’individualisme, penseur invétéré et gaffeur de première, est doublé par Woody Allen, celui-là même qui incarna et incarne encore des personnages dépressifs se posant continuellement des questions existentialistes. À ses côtés, l’intrépide soldat Weaver (Sylvester Stallone, dont la ressemblance est troublante), la téméraire quoique capricieuse Princesse Bala (Sharon Stone) et la guêpe un brin dandy Hubert (Dan Aykroyd), tous luttant contre le terrible Général Mandibule (Gene Hackman, parfait) et son audacieux plan pour reconquérir la colonie à sa guise.
C’est beau, c’est drôle, c’est intelligent, c’est parfait
D’autres stars comme Christopher Walken, Anne Bancroft, Danny Glover ou encore Jennifer Lopez prêteront leurs voix aux différents personnages attachants du film, donnant un maximum de vie au long-métrage d’animation. Agrémenté d’une sacrée dose d’humour, de dérision et de quelques références parsemées ici et là en guise de clins d’yeux culturels (qui deviendra plus ou moins une marque de fabrique chez DreamWorks), le scénario nous plonge dans le monde atypique de ces insectes finalement pas si différents de nous autres humains. L’avenir était en marche avec Toy Story, FourmiZ suit naturellement le pas avec réussite.
Résumé
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