Festival de Cannes 2016 : jour 4

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Festival de Cannes 2016 photo couverture

Le premier week-end du Festival de Cannes 2016 débute et tous les voyants sont au vert : grand soleil, la foule des meilleurs jours et des projections très attendue avec le dernier film de Park Chan-Wook, Mademoiselle, Le Bon Gros Géant de Spielberg pour finir par le très attendu Toni Erdmann

Mademoiselle de Park Chan-Wook (4/5). Adaptation du roman policier Du bout des doigts de Sarah Waters, le dernier film du réalisateur sud-coréen (Old Boy) plante sont décors durant les années d’occupation japonaise. On y suit l’histoire d’une riche Japonaise qui va faire face à deux arnaqueurs qui manigancent de voler son héritage. Un thriller haletant dans lequel la tension sexuelle est omniprésente. Une mise en scène impressionnante pour cette pépite visuelle qui allie beauté des décors et beauté des corps. Magique ! (Julien)

Le BBG – Le Bon Gros Géant de Steven Spielberg (2,5/5). Spielberg à Cannes c’est forcement un événement. Le public de la croisette l’attendait avec impatience ce Bon Gros Géant, adaptation du roman du même nom de Roald Dahl. Un film pour les enfants qui nous laissait espérer à un nouvel E.T. ou Hook. Que nenni, cette comédie fantastique pour enfants n’est pas à la hauteur des attentes pour un film de cette envergure, l’histoire de cette rencontre entre un géant différent (il ne mange pas les hommes) et une petite orpheline tourne vite en rond. L’évasion n’est pas au rendez-vous, tout comme les effets spéciaux, indigne d’une telle production. Il restera un univers évadant et une bonne touche d’humour qui emballe les 30 dernières minutes du film. Le Bon Gros Géant est une grande déception pour chaque enfant qui sommeil en nous… (Julien)

Toni Erdmann réalisé par Maren Ade (4/5). Toni Erdmann n’existe pas. Toni Erdmann s’appelle en réalité Winfried. Il est le père d’Inès qui vit depuis un an à Bucarest, en Roumanie, pour son travail de consultante en entreprise. À la mort de son chien, il se décide à la rejoindre, tentant de renouer ses liens distendus avec elle. Loin de la crise existentielle de couple dans Everyone else, Maren Ede signe une comédie enthousiasmante de près de trois heures avec un duo d’acteurs qui mériteraient tous deux d’être honorés par le jury de George Miller : Peter Simonischek, 70 ans, en père excentrique, exubérant et encombrant et Sandra Hüller, l’une des très grandes actrices du cinéma européen, qui ne cesse de nous surprendre, de nous émouvoir et/ou de nous amuser et de nous enchanter, ne citons que Requiem et L’amour et rien d’autre. Enfermée dans sa coquille de professionnelle, pas très heureuse dans la vie, elle est confrontée à l’envie de son père de la retrouver et de reconquérir son affection filiale. Car il s’agit bien d’une histoire d’amour dont nous sommes les témoins enjoués dans cette comédie élégamment nonsensique et potache mais avec un brin de profondeur, comme en témoigne une scène dans un square entre une femme presque nue et un père étrangement habillé. En portant la perruque d’un homme affable qui évoque Tony Clifton, double dangereux de l’humoriste Andy Kaufman, mais en plus séduisant et sympathique, ce grand blagueur qui aime les plaisanteries pas forcément très fines, va redonner le goût de la légèreté à sa fille. Un gros potentiel de lauréat pour le palmarès aux côtés de Rester Vertical d’Alain Guiraudie, autre débutant de la compétition, par sa finesse d’écriture, la fluidité de sa mise en scène et, répétons-le, son étourdissant duo en tête d’affiche. (Pascal)

Mademoiselle :

mademoiselle

Le Bon Gros Géant :

Le bon gros geant steven spielberg

Toni Erdmann :

toni-erdmann

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