Etats-Unis, 1986
Titre original : Poltergeist II : The Other Side
Réalisateur : Brian Gibson
Scénario : Michael Grais, Mark Victor
Acteurs : Heather O’Rourke, Craig T. Nelson, JoBeth Williams, Zelda Runbinstein, Julian Beck, Will Sampson
Distribution : MGM
Durée : 1h30
Genre : Horreur
Date de sortie : 20 août 1986
Note : 2/5
Synopsis : La famille Freeling va devoir de nouveau faire face à un mauvais esprit qui serait la cause de leurs premiers problèmes (survenus dans Poltergeist).
Une suite peu inspirée
Etant donné que Poltergeist a bien marché, il fallait faire une suite. Mais nous allons voir que cette suite ne fait pas partie des bonnes suites comme Terminator 2 par exemple. Il faut dire que le réalisateur a changé et que Spielberg ne fait plus partie de l’équipe.
Dans Poltergeist 2 nous retrouvons le même casting en mettant de côté la fille aîné de la famille. Ce film reprend la formule de son prédécesseur sauf que la menace est personnifiée et c’est là un des points forts. En effet, l’esprit qui est la source des problèmes de la famille se nomme Henry Kane, c’est un révérend qui autrefois était le leader d’un culte satanique. Bref, ce n’est pas Jo le rigolo vu qu’il s’est enseveli avec tous ses disciples afin de mourir et il se trouve que le lieu de cette sorte de tombe est aussi l’endroit sur lequel les Freeling ont bâti leur maison (à la base). Donc le révérend réapparait et essaye de retrouver les Freeling qui ont déménagé depuis. Il veut de nouveau mettre la main sur Carol-Anne car elle seule peut le guider dans l’au-delà. Les Freeling vont devoir se serrer les coudes et auront à leur côté pas seulement Tangina mais aussi Taylor (un indien doué pour se défendre contre les mauvais esprits).
Cette suite n’est pas très bonne, mais certains passages sont bien mis en scène. A un moment Steve Freeling boit de l’alcool pour tenir le coup face aux événements mais sans le savoir il va avaler une sorte de ver. Ce ver est censé permettre à Kane de posséder le pauvre père de famille. Par la suite, Steve se met à frapper et abuser de sa femme. Finalement, il parvient à rejeter Henry Kane qui a pris possession de son corps et là nous assistons à la scène la plus immonde du film (immonde car c’est bien fait). Un corps déformé et pas tout à fait fini sort de Steve et s’enfuit.
Ici nous voyons pour moi ce qu’aurait dû être le film, une œuvre qui va plus loin dans l’horreur que Poltergeist et qui utilise les effets spéciaux à bon escient. Mais malheureusement, le reste du film n’est pas à la hauteur. Nous nous retrouvons face à des scènes qui puent les images de synthèses vieillottes et à des dialogues peu inspirés.
Cela dit le personnage de Kane est un ajout bien trouvé. L’acteur choisi pour le personnage (Julian Beck) joue son rôle avec brio, lorsqu’il se met à chanter il nous rappelle même certains méchants des livres de Stephen King (les méchants qui chantent des comptines sont toujours inquiétants). Si Kane est intéressant je ne suis pas certain en ce qui concerne l’indien Taylor (Will Sampson). Car la seule caractéristique de ce personnage est……qu’il est indien et que donc il s’y connaît en esprits et en surnaturel. Ce que je trouve à la limite du racisme pour le coup. Mais bon, il reste attachant et drôle par moment.
Poltergeist 2 n’est donc pas à la hauteur du premier et en plus il perd la puissance du discours critique sur la société de consommation. Est-ce que le troisième volet relèvera la barre ?
Dossier : la saga Poltergeist 1/4