Du 18 au 24 juin, le Louxor à Paris accueille une semaine de cinéma espagnol indépendant Different 7, avec 16 films dont 11 longs-métrages de fiction, 2 courts-métrages, 3 documentaires, un hommage à l’acteur catalan Eduard Fernández, 2 films musicaux le jour de la fête de la Musique. En présence de nombreux invités.
Mercredi 18 juin
18h00 vernissage de Fronteras, une exposition d’Alain Coiffier et Inés Montes, suivi du pôt de bienvenue. Entrée libre dans la limite des places disponibles, confirmation indispensable à cette adresse : gnolas@free.fr
19h00 : dix premières minutes, en première mondiale, de El tren de la libertad, film collectif produit par Esther García avec la participation d’une soixantaine de cinéastes espagnoles, autour de la marche de protestation contre la reforme restrictive de la loi de l’avortement.
suivi de Con la pata quebrada (Retourne à tes fourneaux) de Diego Galán (1h23) chronique sur la représentation de la femme dans le cinéma espagnol, à travers 180 extraits de film et qui sort en salles ce mercredi 18 juin.
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21h30 : La herida de Fernando Franco (1h39)
Ana, 28 ans, semble mener une vie normale. Elle est ambulancière et se sent utile en aidant les autres, bien que son travail soit un peu répétitif. Mais dans sa vie privée, elle a de gros problèmes relationnels avec les gens qui l’entourent et qui l’aiment, jusqu’à en devenir parfois agressive. Le sentiment de culpabilité qu’elle ressent à cause de ce comportement lui complique de plus en plus la vie, la poussant vers l’autodestruction. Sans en être consciente, Ana souffre de ce que les psychiatres appellent un “trouble de la personnalité limite“.
Jeudi 19 juin
19h00 : Gente en sitios de Juan Cavestany (1h18) avec Maribel Verdú, Santiago Segura, Raúl Arévalo, Antonio de la Torre, Eduard Fernández, Coque Malla…
Un homme se voit obligé à s’interpréter lui-même pour un reportage TV alors qu’il va chercher son fils au collège ; un serveur est incapable de noter la commande dans son carnet sous le regard perplexe d’un couple ; une famille exige de l’un d’entre eux qu’il confesse un péché absurde… Un récit kaléidoscopique qui parcourt de façon apparemment aléatoire la comédie, le drame, le portrait social, la terreur et le surréalisme avec un dénominateur commun : l’irréductible poésie de la condition humaine face aux attaques de l’étrange et du chaotique.
21h30 : Un ramo de cactus de Pablo Llorca (1h32)
Issu d’une famille fortunée, Alfonso vit retiré à la campagne où il se consacre à la culture d’un potager écologique. La naissance de son petit fils marque un tournant dans sa vie et il décide d’élever le garçon dans l’amour du travail manuel. Sept années s’écoulent et tout ne se passe pas comme il avait prévu. Le film évoque la retraite à la campagne rêvée par des citadins, l’idéologie écologiste, mais aussi le poids des origines, familiales et sociales.
Vendredi 20 juin
19h00 : El Rayo de Fran Araújo et Ernesto de Nova (1h26)
Après 13 ans passés en Espagne, Hassan est sans emploi et décide de rentrer au Maroc. Il investit toutes ses économies dans un tracteur à rafistoler pour pouvoir travailler dans son pays, puis il prend la route. Une nouvelle vie l’attend auprès de sa famille dans son village. Ce parcours est basé sur une histoire vraie, avec un homme réel qui voyage de ville en ville et rencontre des personnages inoubliables. Il doit affronter et surmonter de multiples obstacles, transformant son histoire en une véritable odyssée.
21h30 : hommage à l’acteur Eduard Fernández avec Todas las mujeres de Mariano Barroso (1h30)
Nacho, vétérinaire, affronte les femmes qui ont compté pour lui. Devant lui apparaissent sa maîtresse, sa mère, sa psy, sa femme, son ex-fiancée et sa belle-sœur. Il a des comptes à régler avec toutes et il devra toutes les affronter pour solder l’ardoise.
Samedi 21 juin : spécial Fête de la musique :
19h00 : Serrat y Sabina, el símbolo y el cuate de Francesc Relea (1h22)
La dernière tournée, en Amérique Latine, de deux artistes hors pair, devenus depuis les années 70 le ‘symbole’ et le ‘copain’ pour des millions de fans de tous âges, conditions, pays.
Serrat voyage en Amérique Latine depuis 45 ans. Il a été exilé au Mexique quand la dictature franquiste a ordonné sa traque. En Argentine et au Chili le souvenir de l’engagement du « Nano » contre les régimes militaires qui l’avaient déclaré « persona non grata » reste vivant. Sabina est arrivé plus tard en Amérique. Sa poésie et son attitude « voyou » séduisent un public qui embrasse plusieurs générations. Il chante avec la force d’un rocker et l’émotion d’un danseur de tango, les Mariachis reprennent ses chansons. Un voyage avec deux artistes différents et complices au cœur d’un continent qui a vécu de grands changements et où tous deux sont profondément enracinés. Serrat est le symbole de toute une génération qui le vénère comme une référence. Sabina, c’est autre chose. C’est « el cuate », le pote en mexicain, l’ami, le collègue, le complice.
http://youtu.be/HDyUp-RvrEA
21h30 : Sigo siendo de Javier Corcuera (1h40), documentaire autour de musiques et d’artistes péruviens façon Buenavista Social Club
Dimanche 22 juin
19h00 : Os fenómenos de Alfonso Zarauza (1h38) avec Lola Dueñas et Luis Tosar
Neneta vit dans une camionnette sur la côte d’Almeria avec son compagnon ‘Lobo’. Alors qu’il venait juste de trouver du travail, ce dernier la quitte sans préavis. Elle doit rentrer dans son village natal en Galice avec camionnette et bébé. Là-bas, tout est difficile jusqu’à ce job dans la construction qu’elle a décroché. Elle souffre de la dureté du travail et du fait d’être une femme dans ce monde d’hommes. Mais, avec courage, elle réussit à s’imposer et son groupe de travailleurs commence à être connu pour sa capacité de travail, on les appelle Los fenómenos.
http://youtu.be/qVzAobnQJJ8
21h30 : The Blue Dress de Lewis-Martin Soucy (10’), avec une caissière de supermarché à l’humeur morose qui se découvre l’envie d’aller s’acheter une robe bleue, suivi de En ningún lugar, Don Luis Buñuel de Laurence Garret (54’) avec Denis Lavant, Jean-Claude Carrière, Carlos Reygadas.
À partir du “dernier soupir“ de Buñuel et Carrière, le regard très personnel et poétique d’une jeune cinéaste française sur Don Luis et son imaginaire.
Lundi 23 juin
19h00 : Ignasi M. de Ventura Pons (1h25)
Ignasi M., muséologue réputé, vit des moments dramatiques. Avec la crise, son entreprise a fait faillite. Pour la sauver, il a hypothéqué sa maison qu’il est sur le point de perdre, acculé par les banques. Il est gay et séropositif. Mais il essaie de surmonter les moments difficiles et de reconstruire son quotidien en profitant de chaque minute de sa vie. Son vieux père a essayé de se suicider. Son ex-femme, en fauteuil roulant, a découvert qu’elle était lesbienne. Ses deux fils squattent à Londres… Une famille complexe unie par l’amour et la créativité. Avec courage, sincérité et humour, elle montre sa capacité à surmonter, de façon positive et avec espoir, toutes les épreuves aussi cruelles qu’elles soient.
21h30 : Caníbal de Manuel Martín Cuenca (1h57) avec Antonio de la Torre
L’histoire d’un homme sans histoires, comme les autres, tailleur discret à Grenade. Il aime la bonne chair, tendre et fraîche. Puis un jour il tombe amoureux d’une jeune femme, tendre, fraîche…
Mardi 24 juin
19h00 : 10.000 km de Carlos Marques-Marcet (1h37) avec Natalia Tena
Un jeune couple, Alexandra et Sergi, vivent à Barcelone et essaient d’avoir un enfant. Au même moment, on propose à Alexandra un travail d’un an à Los Angeles. Confiants dans la solidité de leur relation, ils décident de mettre leur vie ensemble en suspens et d’affronter le défi des 10 000 km de distance qui les séparent.
21h30 : La belle jeunesse de Jaime Rosales (1h42), révélé au Festival de Cannes 2014, dans le cadre de la section Un Certain Regard
Natalia et Carlos sont deux jeunes amoureux de 20 ans qui se battent pour survivre dans l’Espagne actuelle. Leurs ressources limitées les empêchent d’évoluer comme ils le souhaiteraient. Ils n’ont pas de grandes ambitions parce qu’ils n’abritent pas de grandes espérances. Pour gagner un peu d’argent, ils décident de tourner un film porno amateur. La naissance de leur fille, Julia, sera le principal moteur de leurs changements.
http://youtu.be/VbafMqddmHA
Les séances du soir sont suivies d’une dégustation de produits espagnols en compagnie des équipes des films de la journée.
La créatrice de mode espagnole Agatha Ruiz de la Prada signe le visuel de l’affiche pour la 7è année consécutive.