Un début de mois plutôt frileux
Le 2, sort le thriller Indices avec Liam Neeson. Malgré une presse un peu tiède, le film franchira le million de spectateurs. Paul la comédie fantastique loufoque de Greg Mottola inscrit plus de 700 000 fans au compteur alors que La permission de minuit avec le couple Devos/Lindon réuni pour la seconde fois (après Ceux qui restent) plafonnera en dessous des 150 000. Un score à peine meilleur sera réservé à Une pure affaire avec François Damiens, comédien dont la côte ne cesse pourtant de grimper et au duo Bacri/Rottiers réuni pour Avant l’aube. Un échec attend aussi Winter’s bone en dépit d’un plébiscite mérité de la presse.
Le 9, Régis Wargnier, l’auteur d’Indochine voit sa Ligne droite foncer droit dans le mur et attirer un peu plus de 100 000 spectateurs. Echec cuisant prouvant que le sport et le cinéma ne font décidément pas souvent bon ménage. Le demi-million sera atteint par le couple Dubosc/Berry dans Le marquis de Dominique Farrugia. Sortie du nouveau Anthony Hopkins, Le Rite, qui drainera plus de 800 000 fans dans ce film pourtant très en deçà de ses meilleurs rôles. L’action à la française séduit un demi-million de spectateurs avec L’Assaut qui réunit Elbaz et Derangère. Enfin, deux films que tout oppose : les boxeurs de Fighter déclarent forfait en dessous des 300 000 malgré deux vrais mecs au générique (Mark Wahlberg et Christian Bale) et les nanas brandissant l’étendard We want sex equality ne voient défiler que 230 000 spectateurs.
Un Klapish pour le dessert…
Le 16, Cédric Klapish bénéficie d’une semaine plutôt calme et se paye une belle tranche de succès avec Ma part du gâteau, comédie sociale qui réunit Gilles Lellouche et Karin Viard. Le million est franchi. Joli score malgré l’arrivée sur les écrans de World invasion : battle Los Angeles pour lequel les spectateurs n’envahiront pas les salles, le film n’atteignant même pas les 500 000 entrées. Jean-Paul Rouve enregistre le plus gros four de sa carrière avec même pas 40 000 spectateurs pour Légitime défense.
Le 17, disparaît le comédien britannique Michael Gough qui s’était illustré durant les années 60 et 70 ainsi que dans les films de Tim Burton (il fut Alfred Pennyworth dans Batman et Batman, le défi mais on le vit également dans Sleepy Hollow et Les Noces funèbres)
Le 18, c’est Michel Fortin qui nous quitte. Comédien complet (télé, cinéma, théâtre, doublage), il était apparu notamment chez Veber (La Chèvre), Blier (Buffet froid et Calmos), Giovanni (Le Gitan, Deux hommes dans la ville), Lelouch (Le bon et les méchants), Annaud (Coup de tête), Deville (Le dossier 51), Tavernier (Le juge et l’assassin) ou encore Valérie Lemercier (Palais Royal).
Le 22 : Nadia Barentin disparaît. Comédienne discrète que l’on avait beaucoup vue avec l’équipe du Splendid, mais aussi dans Merveilleuse Angélique de Borderie, En plein cœur de Jolivet, Notre histoire de Blier, Un héros très discret de Jacques Audiard Félix et Lola de Leconte, Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman et plus récemment dans L’Equipier de Lioret.
Mort d’une diva
Le 23, s’éteint Richard Leacock, documentariste britannique qui fut l’un des pionniers du cinéma direct et qui réalisa son premier film à l’âge de 14 ans. Le même jour, c’est une des dernières stars d’Hollywood qui tire sa révérence. Elisabeth Taylor disait avoir eu sept maris mais qu’un seul amant : le cinéma. Une carrière jalonnée de chefs-d’œuvre, de Cléopâtre à La chatte sur un toit brulant, de Soudain l’été dernier à Une place au soleil. Mais c’est pour La vénus au vison et Qui a peur de Virginia Woolf qu’elle décrochera l’oscar. Ses amours la rendirent presque aussi célèbre que ses films et que ses yeux couleur améthyste, en particulier avec Richard Burton avec qui elle tourna de nombreux films et se maria deux fois. Elle « arriva » pour ses obsèques avec un quart d’heure de retard, selon sa volonté. Star jusque dans l’au-delà…
Verbinski seul en tête
Le 23, l’animation va encore se payer un franc succès avec Rango de Gore Verbinski, l’heureux auteur des Pirates des Caraïbes qui s’envole vers les 1,2 millions d’entrées. Malgré une affiche et un titre d’une ringardise absolue, Matt Damon fait entrer dans L’Agence près de 700 000 clients, laissant sur le carreau Nicolas Cage et son Hell Driver et Le Mytho : Just go with it avec Sandler et Aniston, deux films qui s’essoufflent à 250 000 entrées. Même déception pour Thierry Klifa qui voit Les yeux de sa mère regardés par à peine un peu plus de 200 000 personnes malgré une pléiade de comédiens menés par Catherine Deneuve.
Le 26, Greg Centauro acteur et réalisateur de films porno succombe à une crise cardiaque à l’âge de 34 ans. Le même jour, l’immense comédienne Hélène Surgère s’éteint. Elle avait tourné plusieurs films de Paul Vecchiali, mais aussi Les sœurs Brontë de Téchiné, Zone rouge de Robert Enrico, Trois places pour le 26 de Jacques Demy, Le temps retrouvé de Raoul Ruiz, Confidences trop intimes de Patrice Leconte, Ensemble c’est tout de Claude Berri. Elle était par ailleurs un grand nom du théâtre.
Le 27, une vraie « gueule » du cinéma américain disparaît. Farley Granger avait au cours de sa longue carrière côtoyé les plus grands. Citons Visconti qui lui offrit son plus beau rôle aux côtés d’Alida Valli dans Senso mais aussi Nicholas Ray (Les amants de la nuit et Hitchcock (L’inconnu du Nord-Express et La Corde).
Le 30, l’infatigable Jean-Pierre Mocky sort Crédit pour tous qui sera boudé comme presque tous ses derniers films. Philippe Claudel, même s’il ne réitère pas avec Tous les soleils le même score que pour Il y a longtemps que je t’aime, attire près de 600 000 spectateurs en formant à l’écran le couple Accorsi/Courau. Enoooooorme bide en revanche pour Big Mamma de père en fils qui stoppe à 360 000 entrées avec une critique désastreuse. Le duo Depardieu/Arestrup se casse la figure avec Je n’ai rien oublié. Seul 195 000 spectateurs n’ont pas oublié d’aller le voir. Coup dur pour Bruno Chiche, habitué à des scores meilleurs. Même carnage pour Samuel Benchetrit, pourtant entouré du bankable José Garcia et de sa muse du moment Anna Mouglalis. Chez Gino, son histoire de pizzeria, fait un four et n’intéressera que 104 000 clients. Le rêve américain tourne au cauchemar pour The company men pourtant mené par Tommy Lee Jones qui stoppe sa course en dessous des 160 000 entrées.
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